« Bras de fer » au sujet du contrat de soutien des avions de transport Atlas

Cela fait plus d’un an que les négociations portant sur le contrat de soutien des futurs avions de transport Atlas (ou A400M) destinés à l’armée de l’Air sont en cours et, manifestement, les difficultés ne sont pas encore réglées si l’on en croit Laurent Collet-Billon, le Délégué général à l’armement (DGA).

« Nous n’avons toujours pas de proposition satisfaisante de la part d’Airbus, notamment pour le moteur. J’ai fait savoir aux industriels que, sans contrat de soutien, je ne prendrai pas en compte les appareils et je ne les paierai pas » avait-il expliqué en octobre 2011, devant les parlementaires de la commission de la Défense et des Forces armées, à l’Assemblée nationale.

Dans le cadre des débats du projet de loi de finances 2013, Laurent Collet-Billon a une nouvelle fois évoqué cette question lors de son audition devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Normalement, Airbus Military doit livrer le premier Atlas à l’armée de l’Air au plus tard d’ici à la fin du second trimestre 2013, soit en retard par rapport au calendrier initial, à cause de problèmes de copeaux métalliques détectés dans le système d’alimentation d’un des moteurs du prototype MSN6.

Du coup, l’obtention du Certificat Type (CT) délivré par l’Agense européenne de la sécurité aérienne (AESA) ainsi que la qualification de l’avion au standard militaire IOC (Initial Operating Clearance) ont été décalée.

Or, a indiqué le DGA, « l’industriel pense pouvoir obtenir la certification civile au mois de janvier, puis la certification et la qualification militaire deux mois après mais notre estimation est qu’il lui faudra plus de temps. » Et d’ajouter : « Nous disons à l’industriel que nous ne pouvons pas accepter l’avion sans cette certification militaire et sans une proposition de soutien qui soit financièrement raisonnable » a ainsi affirmé le DGA.

Visiblement, les concessions pour arriver à une accord sur ce contrat de soutien des Atlas sont difficiles à obtenir. « Il y a donc un petit bras de fer entre lui et nous », a expliqué Laurent Collet-Billon,. « Mais (il) se résoudra le moment venu, entre gens raisonnables » a-t-il assuré.

A priori, la livraison en retard du premier Atlas ne devrait pas avoir de conséquences sur celle des autres attendus par l’armée de l’Air en 2013. « Si nous sommes en mesure d’accepter le premier, nous serons en mesure d’accepter les deux autres. Le problème n’est pas là » a affirmé le DGA.

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