Un monument aux morts saccagé dans les Pyrénées-Orientales

Le maire d’Ille-sur-Têt, dans les Pyrénées-Orientales, a eu une bien mauvaise surprise avant de présider la cérémonie du 11 novembre, dédiée à la mémoire de tous les morts pour la France et commémorant l’armistice qui mit un terme aux combats de la Grande Guerre.

Au cours de la nuit, les ornements du monument aux morts de cette bourgade ont en effet été vandalisés par des inconnus. C’est un employé municipal qui a constaté les dégâts, quelques heures avant la cérémonie.

« Les banderoles installées pour l’occasion ont été coupées aux ciseaux ou au couteau, les deux drapeaux tricolores saccagés et l’un d’eux a même été brûlé » a confié Willy Burghoffer, le premier magistrat de cette commune de 5.000 habitants, au quodien L’Indépendant.

Ce dernier ne décolère pas. « Qu’ils sachent qu’en s’attaquant aux symboles de la République, ils ont fait une erreur que je ne leur pardonnerai pas » a-t-il lancé en parlant des auteurs de ces actes.

« S’attaquer aux symboles de la République un 11 novembre, franchement, c’est trop, c’est impardonnable. C’est un grand mot, mais c’est un crime. Il ne faut pas banaliser des actes comme ça, ni que d’autres se les approprient » a-t-il par ailleurs affirmé à l’AFP.

Une plainte a été déposée pour « dégradation de symboles de la République » et une enquête a été confiée à la gendarmerie, laquelle a fait des prélèvements ADN sur les lieux du saccage. Ce n’est pas la première fois que l’Ille-sur-Têt est le théâtre d’actes de vandalisme de ce genre : il y a dix ans, son monument aux morts avait été recouvert de graffitis.

En vertu d’un décret publié en juillet 2010 au Journal Officiel, l’outrage au drapeau est puni d’une amende de 1.500 euros « lorsqu’il est commis dans des conditions de nature à troubler l’ordre public. » Est considéré comme un outrage le fait de  « détruire, détériorer ou utiliser de manière dégradante » le drapeau « dans un lieu public ou ouvert au public ».

Par ailleurs, au Royaume-Uni, un jeune homme de 19 ans a été arrêté et placé en garde à vue par le police du comté du Kent pour avoir brûlé un coquelicot, qui est le symbole des commémorations du 11 novembre pour les pays du Commonwealth, et diffusé les photos de son geste sur Facebook.

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