Bisbille franco-allemande au sujet du financement d’une base de l’Otan

Chaque pays membre contribue financièrement au budget de l’Otan en fonction de ses moyens, c’est à dire en donnant une somme correspondant à un pourcentage de son revenu national brut. Ainsi, et d’après le ministère de la Défense, la participation de la France s’est élevée à environ 203 millions d’euros en 2011 (11,17%).

Pour autant, si l’on en croit l’hebdomadaire Der Spiegel, Paris n’aurait pas payé sa part du financement annuel de la base de Geilenkirchen, qui, située dans l’ouest de l’Allemagne, plus précisément à quelques kilomètres d’Aix-la-Chapelle, est le siège de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’Otan (Nato Airborne Early Warning & Control Force – NAEW&CF), c’est à dire la seule force aérienne multinationale pleinement intégrée qui met en oeuvre une dizaine d’avions de surveillance aérienne E3A Awacs, acquis dans les années 1980.

La somme en question serait de l’ordre de 8 millions d’euros. Or, affirme l’hebdomadaire, pour le gouvernement allemand, « ce financement commun a une haute valeur symbolique. »

Mais plus généralement, Berlin reproche à Paris de faire trop souvent cavalier seul et de sous-estimer l’engagement international de l’Allemagne. « En témoigne l’annonce unilatérale d’un départ anticipé des troupes françaises d’Afghanistan » écrit Der Spiegel, en s’appuyant sur des sources officielles.

Cela étant, en 2008, la base de Geilenkirchen, avec ses 3.050 personnels, avait un impact économique, pour la région dans laquelle est implanté, de 275,8 millions d’euros.

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