La DGA pose les premiers jalons du futur système de drones aériens de la Marine

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de franchir une phase importante dans le processus de levée de risques concernant le futur programme de systèmes de drones aériens de la Marine (SDAM).

En effet, de la fin septembre jusqu’à début octobre, une campagne d’essais du  démonstrateur de décollage et d’appontage automatiques de drones à voilure tournante (D2AD) a été réalisée avec succès à bord de la frégate Guépratte, au large de Toulon.

C’est en novembre 2011, la DGA avait confié à DCNS et à Thales le soin de développer le D2AD. Il s’agissait alors de réussir à poser automatiquement un appareil de type H-6U Unmanned Little Bird, conçu par Boeing, sur le pont d’une frégate, et cela, quel que soit l’état de la mer et les conditions de visibilité.

L’enjeu était aussi de démontrer la capacité d’un tel système à « intégrer toutes les contraintes opérationnelles inhérentes aux décollages et aux appontages, de façon similaire à celles des hélicoptères pilotés, mais de manière complètement automatique. »

« La maîtrise du décollage et de la récupération automatiques de drones à voilure tournante constituent des enjeux technologiques majeurs dans l’environnement difficile que constitue un bâtiment de combat à la mer » explique la DGA.

Cette étude de levée de risques avait été notifiée aux deux industriels après des essais concluants, qui, menés aux Etats-Unis, consistèrent à faire poser un H-6U sur une plateforme mobile, en l’occurrence une remorque tractée de 25m2.

Concrètement, le D2AD se compose d’un segment « vol », qui, mis au point par Thales, comprend une balise embarquée ainsi qu’un harpon, et d’un segment « sol », développé par DCNS, avec des senseurs placés sur le pont d’envol, un station de prédiction des mouvements du navire et une autre de guidage. Le système n’a pas besoin de GPS pour fonctionner et il peut s’adapter à différents types de drones ou de bâtiments dotés d’une plateforme aéronautique.

Ainsi, la manoeuvre repose en grande partie sur un senseur embarqué à bord du navire. Ce dernier guide le drone à voilure tournante (d’une masse devant être comprise entre 00 kg et 2 tonnes) dans sa phase d’approche et finale afin de l’amener au centre d’une grille d’appontage de 2 mètres de diamètre, dans laquelle doit d’accrocher le harpon dont est muni l’appareil à faire apponter.

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