Un appareil israélien aurait été visé pour la première fois par un missile sol-air au-dessus de Gaza

Depuis une semaine, les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël ont repris. Un groupe salafiste, de même que les brigades Ezzedine al-Qassam, c’est à dire la branche armée du Hamas, et al-Quds, liées quant à elles au Jihad islamique, ont revendiqué ces actions en réponse et aux « blessures infligées à des civils lors de la dernière frappe à Rafah », au cours de laquelle 2 cadres du mouvement islamiste au pouvoir dans ce territoire palestinien ont été tués, le 19 septembre dernier.

Selon l’armée israélienne, près de 70 projectiles ont été envoyés vers le sud d’Israël mais  aucune précision n’a encore été donnée au sujet de la mise en oeuvre du système Iron Dome, censé intercepter les roquettes ou autres obus de mortier dans le cas où ils menaceraient de tomber sur des zones habitées, ce qui a manifestement été le cas puisque certains d’entre eux ont causé quelques dégâts matériels.

Quoi qu’il en soit, pour répondre à ces tirs de roquettes, l’aviation israélienne bombarde des positions tenues par les différents groupes armés actifs à Gaza. Et, jusqu’à présent, les pilotes de l’Israeli Air Force (IAF) n’avaient pas eu à faire face à la menace de missiles sol-air. Sauf qu’il se pourrait bien que ce ne soit plus le cas à l’avenir.

En effet, selon une information publiée par le quotidien Yediot Aharonot, un hélicoptère de l’IAF a été, et cela pour la première fois, la cible d’un missile sol-air de type Strela (code Otan : SA-7), un engin de conception soviétique de courte portée, qui, doté d’un autodirecteur infrarouge, peut être tiré par un homme seul. Cependant, l’appareil israélien visé n’a pas été touché, probablement grâce à des contre-mesures conçues par Elbit Systems permettant d’écarter ce type de menace.

Selon l’AFP, des sources militaires israéliennes ont officieusement confirmé cet incident et précisé qu’il a eu lieu la semaine passée, lors d’un « échange de tirs et de frappes autour de la bande de Gaza. » Par ailleurs, Tsahal savait que des groupes palestiniens disposaient de telles armes mais c’est bel et bien la première fois que l’une d’entre elles a été utilisée. Ce qui fait penser au quotidien Yediot Aharonot que « la décision par le Hamas d’utiliser un missile antiaérien contre un appareil israélien montre son désir de faire monter le niveau d’intensité du conflit avec Israël. »

Pour autant, d’après les propos recueillis par le Jerusalem Post auprès de Yoram Schweitzer, membre de l’Institute for National Security Studies et ancien consultant pour les affaires de contre-terrorisme auprès du cabinet du Premier ministre israélien, « la menace de missiles anti-aériens est certes une source sérieuse de préoccupation, mais elle ne perturbera pas les activités de la Force aérienne au-dessus de la bande de Gaza. »

D’après le renseignement militaire israélien, les groupes armés présents dans le territoire palestinien ont profité des évènements en Libye pour s’apprivisionner clandestinement en missiles sol-air.

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