La Flottille 31F renaît avec des hélicoptères NH-90 Caïman

Comme la 33F en décembre dernier à Lanvéoc-Poulmic, la Flottille 31F a été réactivée, le 4 octobre, sur la base aéronavale (BAN) de Hyères, dans le Var, avec trois hélicoptères NH-90 Caïman.

Au cours de la cérémonie organisée à cette occasion, le contre-amiral Hervé de Bonnaventure, le « pacha » de l’aéronautique navale (ALAVIA), a fait reconnaîte le capitaine de corvette Frédéric Barbe comme commandant de cette unité.

La 31F avait été mise en sommeil en juin 2010 alors qu’elle était dotée de 9 hélicoptère Lynx appelés à être embarqués à bord des frégates anti-sous-marines de la Marine nationale. Ses appareils furent reversés ensuite à la Flottille 34F. Ses missions concernaient alors essentiellement les domaines de la lutte anti-navire et anti-sous-marine (ASM), de l’anti-terrorisme, du transport et des opérations de sauvetage.

Avec son nouvel appareil, la 31F se concentrera dans un premier temps sur le secours maritime (SECMAR) en Méditerranée, le temps d’attendre l’arrivée du standard 2 du NH-90 Caïman, lequel lui permettra de mener des missions de lutte ASM et anti-surface depuis les frégates Horizon et FREMM.

La 31F a été créée le 1er août 1956 à Sétif, en Algérie, avec 3 hélicoptères Vetol H21 « Banane », appareil avec lequel elle va effectuer, en 4 ans d’opérations, 11.000 heures de vol et transporter plus de 80.000 commandos marine, parachutistes et légionnaires, évacuer 700 blessés. Au cours de cette période, elle perd 8 engins (5 par accident, 3 par acte hostile).

En 1961, alors qu’elle vient d’être équipée d’hélicoptères Sikorsky HSS, construits sous licence par Sud-est Aviation, la flottille rejoint la base de Saint-Mandrier et se spécialise dans la lutte ASM, mission qu’elle accomplit notamment au profit des porte-avions Arromanches, Clémenceau et Foch.

A la fin des années 1970, la flottille abandonne ses Sikorsky pour le WG13 Lynx. Son organisation est alors revue afin de lui permettre d’envoyer des détachements ASM à bord des frégates de la Marine nationale. C’est ainsi qu’elle prend part à toutes les opérations navales françaises. En 2003, après la fermeture de la base de Saint-Mandrier, elle est transférée à Hyères où elle restera jusqu’à sa mise en sommeil après 154.000 heures de vol en 54 ans d’existence, au cours de laquelle 22 des siens ont perdu la vie en service aérien commandé.

Avec le Caïman, l’histoire de la 31F va donc se poursuive. C’est « une machine extraordinaire, dont nous sommes loin d’avoir exploré l’entière étendue des capacités. Je reste pour autant très conscient des immenses défis qui nous attendent : assurer une tenue d’alerte pérenne et assurer la formation des équipages dans le domaine particulièrement exigeant du combat naval », a confié le capitaine de corvette Barbe.

La Marine nationale compte actuellement 7 exemplaires du NH-90 Caïman, dont 3 à la 33F, 3 à la 31F et 1 au Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S). Au total, il est prévu de doter les deux flottilles de 27 appareils de ce type.

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