Premier tir technico-opérationnel d’un missile Exocet par un Rafale de la Marine

Un Rafale M du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S), catapulté depuis le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle a effectué, le 20 septembre, le premier tir d’évaluation technico-opérationnelle d’un missile anti-navire Exocet AM39 Block2 Mod2 pour le compte de l’aéronautique navale .

Ce tir a été succès étant donné que la munition a détruit la cible gonflable que la DGA Essais de missile avait préalablement mis en place au Levant, en Méditerranée. Bien évidemment, le tir d’un AM-39 Exocet par un Rafale n’est pas une première, puisque ce missile avait déjà été qualifié sur cet appareil en 2007, dans le cadre du développement du standard F3 de ce dernier.

Selon la Marine nationale, ce tir « marque la fin des expérimentations militaires et ouvre la voie à la capacité d’emploi du missile » par les Rafale des flottilles 12F et 11F. Jusque-là, et pour l’aéronautique navale, la capacité anti-navire était du ressort des Super Etendard Modernisés, appelés à être retirés du service vers 2015, ainsi que des avions de patrouille maritime Atlantique 2.

Développé dans les années 1970, l’AM39 Exocet, qui s’est fait un nom lors de la guerre des Falklands/Malouines, a une portée comprise entre 50 et 70 km. Propulsé par deux fusées (accélération et croisière) à propergol solide, il a une trajectoire rasante, ce qui le rend difficilement détectable.

Son système de guidage peut être du type « tire et oublie », à navigation inertielle pendant la phase de croisière et à autoguidage actif en phase terminale. Sa dernière version, l’AM39 Block2 Mod2, qui en fait un « Exocet numérisé », a été développé spécialement pour le Rafale.

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