MBDA prié de laissé le champ libre à Thales en Arabie Saoudite

En 1984, l’Arabie Saoudite avait acquis, auprès de Thomson CSF, devenu Thales, des batteries de missiles sol-air courte portée de type Crotale (Shahine pour les militaires saoudiens).

Ayant la volonté de moderniser sa défense aérienne, Riyad a donc naturellement demandé à Thales de lui soumettre une offre. Ce qui a été fait en 2008, le groupe français ayant proposé le système Crotale Nouvelle Génération (NG).

Seulement, au vu de son montant de 2,5 milliards, ce contrat, appelé Mark 3, a aiguisé les appétits. Ainsi, malgré que la démarche de Thales ait été soutenue par Gérard Longuet, le précédent ministre de la Défense, MBDA, détenu par EADS, BAE Systems et Finmeccanica, a tenté un coup à la faveur de l’alternance politique qui a suivi l’élection présidentielle en France.

En effet, le missilier a pris l’initiative, défendue par Jacques Bourgeois, un ancien cadre de Thales devenu délégué général d’EADS au Moyen Orient, de proposer à l’Arabie Saoudite des missiles VL Mica et Aster, ainsi q’une modernisation des Crotale.

Déjà que les industriels français ont du mal à se faire une place en Arabie Saoudite, traditionnellement pré-carré des anglo-saxons, cette rivalité entre Thales et MBDA a d’abord suscité de la surprise chez les responsables saoudiens, puis de l’agacement au point que ces derniers ont été tentés de trouver un autre fournisseur, comme par exemple aux Etats-Unis, où Raytheon est sur les rangs avec son SLAMRAAM , ou encore en Allemagne, où le groupe Diehl-BGT pourrait proposer son missile IRIS-T SL.

Devant le danger de voir le contrat échapper aux deux rivaux, le gouvernement a sonné le branle-bas de combat et a décidé, au cours d’une réunion interministérielle tenue en juillet dernier, nous apprend LaTribune.fr, de soutenir l’offre de Thales, déjà appuyée par l’ODAS, une société publique chargée de promouvoir les matériels militaires français à l’étranger. Quant à MBDA, il lui a été demandé de se tenir sagement à l’écart.

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