Important exercice anti-mines au Moyen-Orient
Le commandant en chef des Gardiens de la Révolution iraniens l’a encore dit, lors d’une conférence de presse donnée le 16 septembre : en cas d’attaque des sites nucléaires de son pays, « il ne restera rien d’Israël compte tenu de sa petite taille et de nos capacités balistiques ».
Et comme, selon lui, une telle opération israélienne ne pourra pas se faire sans un appui américain, il a souligné que « les États-Unis ont beaucoup de vulnérabilités autour de l’Iran, et leurs bases sont à portée de nos missiles » tout en rappelant que « si un conflit impliquant la République islamique éclate dans la région, cela aura naturellement des conséquences sur le détroit d’Ormuz », lequel serait bloqué par la marine iranienne au moyen de mines.
Comme cette menace n’est pas récente, les Etats-Unis ont planifié depuis plusieurs mois un important exercice international de lutte contre les mines devant se dérouler en partie dans les eaux du golfe Persique.
Appelées IMCMEX 12 (International Mine Countermeasures Exercise), ces manoeuvres viennent de débuter sous la direction du Naval Mine Anti-Submarine Warfare Command (NMAWC) et du contre-amiral Kenneth Perry, commandant de la Task Force 522 de l’US Navy. Pas moins de 30 pays y sont représentés, dont la France, qui y a envoyé un détachement de plongeurs-démineurs.
Cet entraînement, qui est appelé à devenir récurrent, compte deux phases distinctes. La première consiste en un échange de savoir-faire au niveau des états-majors. La seconde entrera dans le vif du sujet avec des exercices de recherche et de destructions de mines et d’engins explosifs improvisés marins.
« Tout le monde ici comprend que la lutte contre la menace posée par les mines est une mission essentielle pour assurer la sécurité dans le domaine maritime » a affirmé l’amiral Perry. « Le travail que nous allons faire ici sera de renforcer les relations et d’améliorer l’interopérabilité (…) entre les marines participantes » a-t-il expliqué.
Pour rappel, le Pentagone a doublé, en mars dernier, ses capacités de lutte anti-mines dans le golfe Persique avec le déploiement de 4 chasseurs de mines et d’hélicoptères MH-53 Sea Dragon supplémentaires.
