Du nouveau au sujet du second avion furtif chinois
En Chine, l’on a le sens de la mise en scène. En janvier 2011, le premier avion furtif chinois, dont l’existence avait été révélée quelques semaines plus tôt, accomplissait son premier vol alors que Robert Gates, qui était à l’époque le patron du Pentagone, rencontrait, au même moment, son homologue, le général Liang Guanglie, à Pékin.
Cette fois, ce sont les photographies d’un second avion furtif qui ont été diffusées par la blogosphère chinoise de défense à quelques heures d’un déplacement de Leon Panetta, l’actuel secrétaire américain à la Défense.
L’existence de cet appareil avait été récemment suggérée avec la mise en ligne d’une vidéo montrant un fuselage transporté par un camion faisant le trajet entre les usines du constructeur Shenyang Aircraft Corp (SAC) et le centre d’essais en vol de Xi’an Yanliang, situé dans le centre de la Chine. Cet avion furtif présumé avait été alors nommé J-21 (ou J-60).
Finalement, il s’appelerait le J-31 (c’est ce que suggère son immatriculation : 31001). Quant à savoir les raisons pour lesquelles cet appareil est développé, elles sont difficiles à connaître et l’on ne peut que faire des hypothèses, dans l’attente d’avoir davantage de précisions.
Il peut s’agir d’un projet concurrent au J-20, conçu par Chengdu Aircraft Co (CAC). Mais comme ce dernier semble être un chasseur bombardier, il est également possible que le J-21/31, au vu de ses dimensions réduites et de son aspect, qui est un mixage des F-22 Raptor et F-35 Lightning II américains, soit un avion de supériorité aérienne.
Enfin, une autre hypothèse serait que cet avion est destiné à évoluer depuis le porte-avions chinois, le Shi-Lang, qui effectue actuellement ses essais. Le fait qu’il soit conçu par SAC, qui développe aussi l’avion embarqué J-15 Flying Shark, plaide en ce sens, même si aucune crosse d’appontage n’est visible sur les clichés diffusés (pour un avion furtif, elle doit être rétractable, comme sur le F-35).
