L’armée belge prépare la première phase de son retrait d’Afghanistan

En octobre prochain, environ 270 militaires belges et luxembourgois vont quitter l’Afghanistan, après la fin de leur mission qui consiste actuellement à assurer la protection de la partie militaire de l’aéroport de Kaboul (KIA).

Les personnels concernés appartiennent principalement au Bataillon de Carabiniers Prince Beaudoin-Grenadiers, au 18ème Bataillon logistique et au 10ème Groupe des systèmes de communication d’information, tous basés à Bourg-Léopold.

A son échelle, ce retrait est un défi de taille pour la Défense belge. Il lui faut en effet rapatrier une soixantaine de véhicules ainsi qu’entre 45 et 50 conteneurs. Et cela devrait coûter au minimum 4 millions d’euros.

Pour les officiers chargés de la planification de cette opération logistique, la sécurité a été privilégiée par rapport aux autres paramètres, comme le coût. C’est pourquoi l’idée d’un transit via le Pakistan ou les républiques d’Asie centrale a été écarté.

Du coup, il sera fait appel aux avions gros porteur Antonov 124, loués dans le cadre du contrat SALIS de l’Otan. Mais pas question pour autant que ces appareils fassent l’intégralité du parcours étant donné que le coût d’une heure de vol est estimé à 30.000 euros.

Aussi, les An-124 se poseront à Trabzon, en Turquie, d’où le matériel sera chargé à bord de navires, qui prendront ensuite la destination de Zeebrugge ou d’Anvers. Cette solution mixte est quasiment la même que celle retenue par l’armée française pour son retrait d’Afghanistan, à la différence que cette dernière dispose de facilités aux Emirats arabes unis.

Au moins 9 vols d’AN-124 devraient être nécessaires pour cette opération. L’armée belge envisage cependant de laisser sur place – ou de les céder avec d’autres pays intéressés – les équipements (hors armement) dont le coût de rapatriement serait trop élevé. Selon la RTBF, la France aurait ainsi repris 9 conteneurs en échange des installations laissées vacantes à Kandahar par le détachement de l’armée de l’Air.

Après le retrait de cette compagnie, l’armée belge maintiendra en Afghanistan près de 300 militaires. Ces derniers occuperont des fonctions au sein des états-majors à Kaboul et des écoles de l’armée nationale afghane ou armeront le détachement de la composante Air, déployé avec 6 F-16 à Kandahar. Ces derniers resteront dans le sud afghan jusqu’en 2014.

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