Décès de Jean Sriber, parachutiste de la France Libre

C’est par un communiqué du ministre chargé des Anciers combattants, Kader Arif, que l’on a appris, le 7 septembre, le décès, à l’âge de 94 ans, de Jean Sriber, un ancien parachutiste de la France Libre.

Né en janvier 1918 à Paris, Jean Sriber avait réussi à rejoindre Londres et à rallier la France Libre au cours de l’hiver 1942-1943. Breveté parachutiste, il avait été affecté au Bureau central de renseignement et d’action (BCRA), l’ancêtre de la la DGSE.

Promu sous-lieutenant et envoyé en mission, en mars 1944, dans le nord de la France pour obtenir des renseignements sur les rampes des V2 allemands, il fut arrêté par la Gestapo, transféré rue des Saussaies à Paris et torturé. Placé dans un train pour être déporté en Allemagne, il eut la chance de voir son convoi bloqué à Bruxelles grâce à l’avance alliée.

Désireux de poursuivre le combat, Jean Sriber fut affecté au 4e SAS (ou 2e Régiment de Chasseurs Parachutistes pour les Français), il participa à l’opération aéroportée Amherst, au Pays-Bas, du 4 au 20 avril 1945, en tant que chef du stick 15.

Après la guerre, Jean Sriber, docteur en droit et diplômé de l’Ecole libre des sciences politiques, entama une carrière de haut-fonctionnaire à l’Inspection générale des finances. Il fut notamment le directeur de cabinet de Robert Galley, autre grand résistant, compagnon de la Libération et plusieurs fois ministre, disparu en juin dernier.

Commandeur de la Légion d’honneur, Jean Sriber était également titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille de la Résistance.

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