Pour faire un soldat de marine…

Les Troupes de Marine vont commémorer, le 31 août et le 1er septembre, l’anniversaire des combats menés jusqu’aux « extrêmes limites du devoir » par la Division Bleue du général de Vassoigne, alors opposée aux troupes prussiennes et bavaroises, lors de la guerre de 1870.

La cérémonie qui aura lieu à Fréjus ne manquera pas de faire la part belle à l’histoire des Troupes de Marine et à la bataille de Bir Hakeim, dont on célèbre le 70ème anniversaire cette année, ne sera pas oubliée.

Dans l’armée, les traditions sont très importantes. Et parmi ces dernières, les chants militaires tiennent une place particulière. Les marsouins et les bigors n’en manquent pas. Le plus connu est sans conteste l’hymne de l’Infanterie de Marine, composé en 1896, à Rochefort, par le général Henry Frey et mis en musique par Paul Cappé, alors chef de fanfare.

Fils d’un officier de gendarmerie, le général Henry Frey est né à Bonifacio (Corse), en 1847. Admis à Saint-Cyr à l’âge de 19 ans (promotion du Sultan), il servira au sein des troupes coloniales pendant près de 44 ans. Ce qui, comme l’on peut s’en douter, l’amènera à « voir du pays ».

En se penchant sur sa biographie, l’on apprend qu’il fut le commandant du Corps expéditionnaire français lors de l’affaire de la révolte des Boxers, en Chine, où les puissance européennes et le Japon se livraient à une lutte d’influence à l’orée du XXème siècle, chacune obtenant des concessions et autres délégations.

Cette présence étrangère donna ainsi lieu à cette révolte des Boxers, qui soutenus par une partie du pouvoir impérial, commencèrent par s’en prendre aux missionnaires et à leurs ouailles (30.000 chrétiens furent assassinés). Par la suite, mes légations étrangères furent assiégées. Ce qui conduisit les 8 nations (Italie, États-Unis, France, Empire austro-hongrois, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, Russie) concernées par ces troubles à nouer une alliance pour intervenir militairement et libérer leurs ressortissants menacés.

Au bout de 55 jours de crise, les Boxers furent vaincus par la coalition internationale et le général Frey entra à Pékin, le 15 août 1900 à la tête du détachement français, qui comptait deux bataillons d’infanterie coloniale (dont un issu du 11ème Colonial, commandant Brenot) et une batterie d’artillerie de marine.

Après avoir commandé la la 3e division coloniale (1903-1904), puis la première (1905-1909), le général Frey sera mis en retraite et décèdera le 6 janvier 1932, à Nice.

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