Le drone du patrouilleur L’Adroit s’est abîmé en mer

La Direction générale de l’armement (DGA) a acquis, le 27 juillet dernier, le drone hélicoptère Camcopter S-100, conçu par la société autrichienne Schiebel, pour ensuite le mettre à la disposition de la Marine nationale pour une durée de 3 ans à des fins d’essais et d’évaluation à bord du patrouilleur hauturier L’Adroit.

Le Camcopter S-100 (ou Serval pour les marins) est un appareil de reconnaissance tactique de surveillance maritime. D’une masse de 200 kg pour 3 m de long et 1,2 m de large, il a une autonomie d’environ 6 heures. Les premières expérimentations avec cet appareil à bord de L’Adroit, confié par son constructeur, DCNS, à la Marine nationale afin de lui faire obtenir son certificat « Sea Proven » susceptible de convaincre de potentiels clients à l’exportation, avaient commencé dès l’automne dernier.

Le retour d’expérience concernant ce navire, établi à l’issue de sa première mission opérationnelle en Méditerranée, a été positif. Lors d’une audition devant la commission Défense de l’Assemblée nationale, l’amiral Rogel, le chef d’état-major de la Marine nationale, avait dit tout le bien qu’il pensait de L’Adroit, soulignant que le drone hélicoptère avait « donné toute satisfaction ».

Le fait est, le Serval, mis en oeuvre par le Détachement Drones du CEPA/10S (Centre d’Expérimentations Pratiques de l’Aéronautique Navale), avait assuré 103 décollages et appontages, dont 30 de nuit. Grâce à sa caméra et à ses capteurs, cet engin s’est avéré très utile pour identifier et observer de plus prèsdes embarcations, mener des reconnaissances discrètes dans le cadre d’opération contre les trafics et obtenir des preuves avec l’enregistrement d’images.

Cette campagne avait en outre permis de valider le contrôle de l’appareil jusqu’à 20 nautiques et l’exploitation des données de la charge utile AGILE II en temps réels. Et grâce au Serval, la Marine nationale était devenue la première en Europe à pouvoir embarquer et opérer un drone aérien sur l’un de ses navires.

Seulement, le 21 août, dans le cadre d’une nouvelle mission de L’Adroit menée le long des côtes africaines, le Serval a connu un problème, « probablement d’origine technique », selon la Marine nationale. Une enquête a été ouverte pour anlyser le vol et déterminer les causes de l’accident.

La DGA comptait sur l’évaluation sur une longue période d’un drone aérien embarqué afin d’intégrer les données obtenus dans les travaux préparatoires au futur programme de Système de Drones tactiques Aériens pour la Marine (SDAM).

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