Décès de Jean Tranape, compagnon de la Libération et ancien de Bir Hakeim

Compagnon de la Libération, Jean Tranape s’est éteint le 21 août, à Rueil-Malmaison, à l’âge de 93 ans. Il avait témoigné de son engagement au sein des Forces françaises libres dans le documentaire « Quand la France renaît », diffusé par France 3 en juin dernier, à l’occasion du 70ème anniversaire de la bataille de Bir Hakeim, à laquelle il avait pris part (voir vidéo ci-dessous).

Né en Nouvelle-Calédonie le 3 décembre 1918, Jean Tranape est dessinateur aux Travaux publics de Nouméa quand il est appelé sous les drapeaux en janvier 1940. Alors incorporé au Bataillon mixte d’infanterie coloniale (BMIC), il rejoint, en septembre de la même année, le Bataillon du Pacifique du commandant Broche, qui sera l’une des premières unités à rallier la France Libre et le général de Gaulle.

En 1941, Jean Tranape est au Moyen Orient, où le Bataillon du Pacifique est appelé à combattre. Un an plus tard, en juin 1942, il se distingue lors de la bataille de Bir Hakeim, au cours de laquelle plus de 3.000 soldats de la France Libre tinrent tête aux troupes de l’Axe, dix fois plus nombreuses. Pour sa conduite héroïque sous le feu ennemi, le jeune néo-calédonien est cité à l’Ordre de l’Armée.

Affecté au Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique, né, comme son nom l’indique, de la fusion du Bataillon du Pacifique et du 1er Bataillon d’Infanterie de Marine dont les effectifs avaient été décimés, Jean Tranape prend part aux campagnes de Libye et de Tunisie.

Le 12 mai 1944, il est blessé par des éclats de grenade dans la région de Girofano, en Italie. Quelques semaines plus tard, le général de Gaulle lui remet, en personne, la Croix de la Libération lors d’une prise d’armes (voir photo).

En août de la même année, après le débarquement de la Première armée française (l’armée de Lattre) en Provence, Jean Tranape est une nouvelle fois blessé au cours des combats pour la libération de Toulon. Evacué vers l’Afrique du Nord, il ne retrouvera son unité qu’en décembre, alors qu’elle est mise en repos, à la caserne Latour-Maubourg, à Paris.

Démobilisé en juillet 1946 avec le grade de sergent-chef, Jean Tranape reprend ensuite son métier de dessinateur industriel et, en 1958, il est nommé nommé membre du Conseil de l’Ordre de la Libération. Il était également commandeur de la Légion d’Honneur et titulaire notamment de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 39/45 (2 palmes).

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