Le combat aérien rapproché n’est décidément pas le point fort du F-22 Raptor (MàJ)

En février 2010, l’on apprenait que le Rafale s’était particulièrement mis en valeur lors du Tactical Leadership Course (ATLC) qui avait été organisé aux Emirats arabes unies quelques semaines plus tôt. En effet, en combat aérien rapproché (dog fight), les appareils de l’EC 1/7 Provence mobilisés pour l’occasion se défendirent vaillamment, ne concèdant qu’au coup au but au F-22 Raptor, l’avion le plus moderne de l’US Air Force, lors de 6 confrontations.

Plus de deux ans plus tard, lors de l’exercice Red Flag Alaska qui s’est déroulé en juin dernier, les F-22 Raptor ont semblé avoir eu de nouveau beaucoup de mal lors de combats aériens rapprochés.

Certes, sur les 80 missions réalisés au cours de l’exercice, les F-22 Raptor affichent un « taux de réussite élevé ». Sauf pour quelques sorties où il s’est agi, selon Combat Aircraft Monthly, cité par ABC News, de tester leurs capacités en dog fight, à un contre un, en opposition aux Eurofighter Typhoon de la Luftwaffe.

« Dans ce domaine, au moins, le Typhoon n’a pas nécessairement à craindre le F-22 » a commenté le colonel allemand Andreas Pfeiffer. « Au cours du combat, l’Eurofighter est au moins aussi efficace que le F-22, avec des avantages dans certains aspects » a-t-il ajouté.

Mais cela ne veut pas dire que le F-22, qui coûte plus de 400 millions de dollars l’unité, n’est pas un bon chasseur. Les pilotes allemands ont en effet admis qu’il est redoutable dès qu’il faut engager plusieurs cibles à longue distance, notamment grâce à sa furtivité, qui fait qu’il peut voir sans être vu.

D’ailleurs, l’US Air Force insiste sur les « conditions particulières » dans lesquelles l’appareil s’est retrouvé en difficulté. « Le F-22 a été conçu pour être utilisé dans le cadre d’une force intégrée offrant des capacités offensives qui visent à limiter les engagements rapprochés » a expliqué à ABC News un officier de l’aviation américaine. Et c’est bien là l’essentiel, car, de nos jours, l’on privilégie l’interception au-delà de la portée visuelle (« Beyond Visual Range »).

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