Le général Jean-Paul Paloméros nommé à la tête du Commandement allié Transformation de l’Otan
Suite à son retour au sein des structures militaires de l’Alliance atlantique, en 2009, la France a obtenu que le Commandement allié Transformation (ACT) revienne à l’un de ses généraux alors que, jusqu’à présent, il était dévolu à un officier américain.
L’ACT, qui, basé à Norfolk (Etats-Unis), a pour mission de réfléchir à la transformation et à l’interopérabilité des forces armées alliées, est l’un des deux commandements stratégiques de l’Otan, le second étant l’ACO (Allied Command Operations, Commandement allié pour les opérations), à la tête duquel se trouve l’amiral James Stavridis, qui est aussi le « Supreme Allied Commander Europe » (SACEUR).
Il y a trois ans, c’est l’ancien chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général Stéphane Abrial, qui avait été désigné pour occuper cette fonction. Au cours de son commandement, rappelle le Quai d’Orsay, il a oeuvré « à l’adaptation des structures, des concepts (ndlr, comme celui de Smart Defense), des ressources, des moyens d’entraînement et du processus de planification de défense de l’Alliance atlantique. » Son successeur à la tête de l’armée de l’Air, le général Jean-Paul Paloméros, le remplacera également à Norfolk, comme cela était d’ailleurs attendu.
« Le Conseil de l’Atlantique-Nord a approuvé la désignation par le président de la République française du général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros au poste de commandant suprême allié transformation » a ainsi fait savoir, ce 6 août, un communiqué diffusé par l’Otan. « La France se réjouit » de cette décision, a réagi, à Paris, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.
Le général Paloméros, 59 ans le 13 août prochain, prendra ses nouvelles fonctions à partir de la fin du mois de septembre. Breveté pilote de chasse en 1976 à l’issue de sa scolarité à l’Ecole de l’Air (promotion capitaine Marchal, 1973), cet officier a notamment commandé l’Escadron de chasse 2/12 Picardie, la 30ème Escadre de Chasse de Reims (en 1988) et la base aérienne 120 de Cazaux. Totalisant 3.600 heures de vol, il a été chef du bureau « air » et adjoint « air » au commandant de la FORPRONU en 1995, après un passage au Royal Air Force Staff College trois ans plus tôt.
Photo : Le général Paloméros, à droite, lors d’une visite à la base aérienne de la Souda, en Crète, lors de l’opération Harmattan