Le problème du F-22 en passe d’être réglé?

Depuis maintenant plusieurs mois, l’US Air Force tente de trouver les raisons qui ont provoqué des cas d’hypoxie parmi les pilotes de F-22 Raptor au point que plusieurs d’entre eux ont récemment refusé de voler à bord de cet appareil, lequel coûte la bagatelle de 412 millions de dollars l’unité, si l’on y inclut les coûts de développement et de recherche, ainsi que les modernisations prévues.

L’affaire a commencé en novembre 2010, avec la perte d’un exemplaire en Alaska. Le rapport d’enquête avait mis en évidence un problème d’alimentation en oxygène tout en pointant la responsabilité du pilote qui n’aurait pas respecté les procédures d’urgence (mais était-il en mesure de le faire?).

Quoi qu’il en soit, et après que des cas d’hypoxie furent à nouveau signalés, l’aviation américaine décida, en mai 2011, de clouer au sol ses F-22 avant de lever cette interdiction quelques semaines plus tard avec beaucoup de précautions.

Suite à la perte d’un exemplaire en Alaska, en novembre 2010, l’aviation américaine avait cloué au sol sa flotte de F-22 avant de lever cette interdiction en imposant des consignes de vol très strites. Dans le même temps, le constructeur de l’avion, Lockheed Martin, des ingénieurs et médecins aéronautiques s’employèrent à déterminer les causes de ces cas d’hypoxie.

Et, a priori, la solution viendrait d’être trouvée puisque l’US Air Force a indiqué que le problème serait dû à une valve située sur la veste anti-G portée par les pilotes de F-22. La piste d’une possible contamination par des particules toxiques dans le cockpit a donc été écartée.

La raison pour laquelle la valve en question ne fonctionne pas correctement est qu’elle a été conçue pour des F-15 et des F-16, deux appareils qui évoluent à des altitudes moins élevées que les F-22 Raptor.  C’est, du moins, ce qu’a avancé le général Charles Lyon, le responsable des opérations de l’Air Combat Command.

Seulement, ces explications n’ont pas convaincu tout le monde, à commencer par les pilotes de F-22. « Il y a une chose que je tiens pour certain : le gilet anti-G (Edge combat, ndlr) n’est pas le coupable » a confié l’un d’eux à Flight Global.

Pour autant, et tant que de nouveaux équipements ne sont pas installés à leur bord (il est question d’un système de sauvegarde automatique d’alimentation en oxygène), les F-22 restent soumis à quelques restrictions.

Ainsi, dans le cadre du déploiement au Japon d’un escadron doté cet appareil, il a été décidé qu’un pilote de cet appareil soit présent à bord des avions ravitailleurs et que le plan de vol prévoit de passer près de bases aériennes.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]