Safran et Thales créent Optrolead

En décembre 2011, après l’échec des discussions portant sur un échange d’actifs Thales et Safran annoncèrent leur intention de créer une co-entreprise « technique, commerciale et programmatique » spécialisée dans ce domaine de l’optronique.

Le ministère de la Défense ayant souhaité, à l’époque, le regroupement de la filière optronique chez l’un et les activités liées à la navigation inertielle ainsi que la génération électrique chez l’autre pour de rationaliser la filière et éviter ainsi la dispersion des crédits de recherche et de développement, il s’agissait-là d’une solution pragmatique.

L’on en était resté là jusqu’à l’annonce, le 23 juillet, de la création d’Optrolead, une co-entreprise dont les capitaux sont détenus à parts égales par Thales et Sagem (groupe Safran).

« Une étape importante est franchie dans la mise en synergie des activités optroniques françaises » a commenté Philippe Petitcolin, le Pdg de Sagem. « Optrolead permettra de combiner efficacement les meilleurs compétences respectives des deux sociétés » a-t-il ajouté.

Cette nouvelle entreprise pourrait à l’avenir être chargée de la chaîne image du futur drone MALE franco-britannique (s’il voit le jour) ainsi que des systèmes optroniques modulaires des véhicules de combat de l’armée de Terre et participer au programme de rénovation des avions de surveillance maritime Atlantique 2 de la Marine nationale.

Au sujet de ce dernier point, la modernisation des Atlantique 2 est évaluée à 1 milliard d’euros. Et il s’agit d’un programme important dans la mesure où ces avions de patrouille maritime peuvent assurer un large spectre de missions, qui vont du renseignement à la protection des SNLE de la Force océanique stratégique (Fost) en passant par la lutte anti-piraterie.

Et pour l’amiral Guillaud, le chef d’état-major des armées (CEMA), »il est aujourd’hui nettement moins coûteux de moderniser l’Atlantique 2 que de construire un nouvel avion. »

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