Problème d’agenda pour le ministre de la Défense

C’est un malentendu fâcheux dont a été victime la famille du caporal Legouad, un des deux militaires du 17e Régiment du Génie Parachutiste (RGP) tués par Mohamed Merah, à Montauban, le 15 mars dernier.

Comme il l’a fait avec les familles des autres soldats assassinés par le jihadiste, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devait rencontrer celle du caporal Mohamed Legouad le 17 juillet au matin.

Seulement, rapporte RTL, ce rendez-vous n’a pas pu être honoré, le ministre étant parti en voyage officiel en Asie centrale afin de régler les détails du retrait logistique du contingent français actuellement déployé en Afghanistan.

Là n’est pas le plus grave si ce n’est que les proches du militaire du 17ème RGP, venus de Lyon, n’ont été prévenus de contre-temps qu’au dernier moment, c’est à dire une fois arrivés à Paris, à la veille du rendez-vous. Plus précisément, elles auraient appris l’annulation de la rencontre avec le ministre en appelant le ministère de la Défense… D’où la réaction de la mère du caporal Legouad, qui a parlé d’un « manque de considération ».

Dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian, l’on évoque un « malentendu d’agenda ». La famille a été prévenue 48 heures avant le rendez-vous mais elle était déjà à Paris » a-t-on fait valoir à l’Hôtel de Brienne, où l’on assure que les frais de voyage des proches du caporal Legouad seront « remboursés » et que le ministre la recevra à la fin du mois d’août.

Ce couac vient après le regret exprimé par les familles des trois militaires victimes de Merah de ne pas avoir été invitées au dernier défilé du 14 juillet à Paris. « Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement ne nous a pas conviés au défilé du 14 juillet, au même titre que les autres familles endeuillées par la perte de leurs proches qui étaient présentes » avait alors expliqué le père du caporal Chennouf, également tué à Montauban le 15 mars. « Y a-t-il alors une différence entre nos enfants assassinés par un terroriste sur le sol français et des soldats morts sur le sol afghan? » s’était-il demandé.

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