3.500 militaires britanniques de plus seront mobilisés pour la sécurité des J.O de Londres

A première vue, la société de sécurité privée britannique G4S, cotée en Bourse, leader dans son secteur et comptant plus de 600.000 salariés dans le monde, offrait les garanties nécessaires pour fournir aux organisateurs des Jeux Olympiques de Londres quelques 10.000 vigiles et l’encadrement de 3.000 volontaires dans le cadre d’un contrat d’une valeur de 284 millions de livres (360 millions d’euros).

Outre ces agents de sécurité, les plans prévoyaient le déploiement de 13.500 militaires britanniques appartenant aux trois armées. Ainsi, la British Army devait fournir des effectifs pour épauler les forces de polices avec des démineurs et des équipes cynphiles et assurer la protection de sites olympiques.

Idem pour la Royal Navy, qui a affecté à cette mission le porte-hélicoptère HMS Ocean à Greenwich, sur la Tamise et le TCD HMS Bulwark. Quant à la Royal Air Force, son rôle sera évidemment d’assurer la sécurité de l’espace aérien avec des avions de combat Typhoon et des hélicoptères avec des commandos formés aux techniques MASA (Mesures actives de sûreté aérienne).

Seulement, il s’avère que G4S n’a pas été en mesure de remplir ses objectifs contractuels, c’est à dire que cette société a, à quelques jours avant l’ouverture des JO, admis qu’elle n’avait pas pu recruter et recruter le nombre de vigiles qu’elle s’était engagée à fournir.

Du coup, c’est vers l’armée que les organisateurs se sont retournés. Et 3.500 militaires britanniques supplémentaires seront mobilisés pour assurer la sécurité des Jeux Olympiques. Au total, 17.000 soldats seront engagés dans cette mission, ce qui représente un effectif supérieur à 70% de celui qui est actuellement à l’oeuvre en Afghanistan.

Pour faire face à cette demande de dernière minute, des permissions ont été annulées, ce qui aura des conséquences pour la mission britannique en Afghanistan. Du moins, c’est ce que croit savoir le quotidien The Independent.

« Si le gouvernement veut permettre à tous les militaires mobilisés de partir en vacances après les Jeux olympiques, il y aura une répercussion sur le calendrier » a confié un officier au journal. En effet, ceux qui devaient partir en congés ne pourront le faire qu’à l’issue des JO, alors que certains d’entre eux devaient suivre un stage pour relever leurs camarades en Afghanistan. Le déploiement de ces derniers devrait donc durer 7 mois au lieu de 6.

Au total, 40.000 hommes seront mobilisés pour la sécurité des JO, dont 17.000 militaires, 12.500 policiers, 3.000 bénévoles et des vigiles privés. A cela s’ajoute le déploiement de missiles sol-air ou encore d’un canon à son.

Lasemaine passée, plusieurs personnes ont été arrêtés sur la base de soupçons au sujet d’activités terroristes. L’une d’elle, d’origine somalienne, suspectée d’entretenir des relations avec les islamistes shebab, est poursuivie pour « 5 violations » des mesures de prévention du terrorisme alors que sa liberté de mouvement est restreinte.

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