Le président Hollande précise la mission du président de la commission du Livre blanc sur la Défense

Le 13 juillet, le président Hollande a indiqué avoir chargé Jean-Marie Guéhenno, conseiller maître à la Cour des comptes et ancien chef du département des opérations de maintien de la paix des Nations unis, de présider la commission du Livre blanc sur la défense, qui publiera ses recommandations à la fin de cette année afin de préparer la prochaine Loi de Programmation Militaire.

Dans la lettre de mission qu’il lui a adressé, le chef de l’Etat a précisé les modalités de cet exercice, qui doit faire preuve de « cohérence » dans l’analyse des menaces et des priorités pour les forces armées, tout en tenant compte la « nécessité de contribuer au redressement des finances publiques (…) pour en assurer le retour à l’équilibre à l’horizon 2017 ».

Et comme, d’après un récent rapport de la Cour des comptes, il manquait 1,89 milliards d’euros à la fin 2011 (et il manquera 4,89 milliards en 2013) par rapport à la trajectoire financière fixée par la LPM 2009-2014, il y aura certainement des choix à faire pour rester dans les clous, d’autant plus que le ministère de la Défense n’est pas considéré comme prioritaire par l’actuel gouvernement.

« Je vous demande de développer vos propositions en intégrant les leçons tirées des crises et des conflits de ces dernières années et à partir de l’analyse des menaces susceptibles de peser sur la sécurité nationale dans les 15 à 20 années à venir » écrit encore le président Hollande.

La feuille de route fixé a la commission compte 4 points :

– « La cohérence à rétablir (?) entre les missions, le format et les équipements des armées, préservant aussi, dans la durée, la disponibilité des matériels et l’entraînement et l’activité des forces »;

– « La priorité à accorder aux capacités qui assurent à notre pays une liberté d’appréciation, de décision, et d’action, en particulier dans des domaines-clés tels que le renseignement et les capacités d’action spécialisées »

– « Les enjeux de notre politique industrielle et de recherche, afin d’assurer le maintien des compétences scientifiques, technologiques indispensables à l’autonomie stratégique et à notre souveraineté, dans le cadre national, mais aussi, autant que possible, européen »;

– « Les questions relatives au recrutement, à la formation et à la gestion des ressources humaines nécessaires à la défense et à la sécurité nationale, comme au respect des droits des personnels ».

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