Guyane : Vaste opération en cours contre l’orpaillage clandestin (MàJ)

Suite à l’embuscade fatale à deux militaires du 9ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Cayenne, le 27 juin dernier, une vaste opération de sécurisation, appelée Alatale Nui,  a été lancée sur le site d’orpaillage clandestin de Dorlin, où s’est produit l’attaque, par la gendarmerie et les forces armées en Guyane (FAG).

La première phase de cette opération, qui a débuté le 11 juillet au matin afin de « de rétablir la souveraineté nationale en sécurisant la zone » s’est passée « sans affrontement ». Une « dizaine » de personnes étaient présentes sur le site, les autres étant « partis peu de temps après l’accrochage » du 27 juin. Ils « se cachent, pas trop loin, mais ils reviendront pour récupérer des affaires dissimulées ça et là » a expliqué le colonel Didier Laumont, le commandant de la gendarmerie en Guyane.

Près de 170  militaires des FAG et gendarmes ont été engagés dans cette mission, dont des éléments du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), lesquels ont dans un premier temps préparé le terrain pour permettre aux hélicoptères de se poser.

Arrivés à la base opérationnelle avancée (BOA) appelée « camp Lunier » à Maripasoula, à une cinquantaine de kilomètres plus à l’est, par avion de transport Casa 235, ils ont été ensuite héliportés par des appareils de l’armée de l’Air (4 Puma et 1 Fennec avec des tireurs d’élite à bord) et 1 EC-145 de la gendarmerie, pour « ménager un effet de suprise », selon le gnéral Bernard Betz, le commandant des FAG.

Depuis, l’opération se poursuit afin « d’élargir le périmètre de sécurité et contrôler les sites d’orpaillage ». « Maintenant, les phases de contrôle et de fouilles plus précises vont se dérouler » a précisé le colonel Thierry Burkhard, le porte-parole de l’Etat-major des armées à Paris. Par la suite, il s’agira de favoriser l’implantation d’orpailleurs légaux, comme Auplata, qui dispose d’un permis d’exploitation.

Cette opération vise aussi à permettre à un directeur d’enquête, sept enquêteurs et deux techniciens de la section criminelle de la gendarmerie de mener leurs inverstigations sur la scène de l’accrochage, sous la direction de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Martinique. Les individus présents sur place ont été entendus comme simples témoins. Certains ont été conduits à Cayenne et « cinq ou six ont fait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) » a a indiqué le colonel Laumont. Par ailleurs, des étuis de balles de différents calibres ont pu être retrouvés.

Pour rappel, et dans le cadre de leur enquête, les gendarmes recherchent activement un certain Ferreira Manoel Moura alias Manoelzihno, qui, âgé de 25 ans, est à la tête d’une bande particulièrement brutale.

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