Le capitaine Brocard remporte le trophée « Sir Douglas Bader » du Royal International Air Tattoo

L’an passé, aux commandes de son Rafale, le capitaine Michael Brocard avait remporté le trophée « Paul Bowen » lors de l’édition 2011 du Royal International Air Tattoo (RIAT), l’un des plus importants meetings aériens européens.

Et cette année encore, le pilote de l’armée de l’Air s’est une nouvelle fois distingué puisqu’il va ramener à Saint-Dizier le Sir Douglas Bader Trophy Best Solo Display Team, qui est le premier prix de la démonstration en solo décerné après un vote d’officiers généraux de la Royal Air Force et de la Royal Navy.

Le capitaine Brocard, 41 ans, affiche 3.800 heures de vol au compteur, dont 1.150 sur Rafale, avion sur lequel il a été transformé en 2005 après avoir successivement piloté un Mirage 2000D à l’EC 1/3 Navarre et un Mirage 2000 RDI à l’EC 1/5 Vendée.

Cette victoire est aussi celle de l’équipe « Rafale Solo Display« , qui compte dans ses rangs un « coach », en l’occurrence le capitaine Cédric Ruet, qui avait déjà remporté le prix « Sir Douglas Bader » en 2009, ainsi que 4 mécaniciens de l’escadron de soutien technique aéronautique de Saint-Dizier, sans lesquels un pilote ne peut pas voler.

Un mot sur Sir Douglas Bader, qui a donné son nom à ce trophée. Cet aviateur aura été l’un des héros britannique au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Ayant perdu ses jambes dans un grave accident en 1931 alors qu’il était jeune pilote, il est réformé et se trouve un emploi à l’Asiatic Petroleum Company, qui deviendra plus tard la compagnie Shell.

Au début de la guerre, il fait jouer ses relations pour réintégrer la RAF. Ce qu’il réussit à faire. Mais cette dernière n’aura pas à s’en plaindre car Douglas Bader obtiendra 22 victoires homologuées en 15 mois d’opération. Cela lui vaudra d’être appelé « l’as cul de jatte ». Mais malheureusement, il est fait prisonnier par les Allemands après avoir été contraint de sauter en parachute au-dessus de la France. Libéré au printemps 1945, il souhaite reprendre le combat. Mais le commandement refuse et lui confie le commandement de l’école des chasse de Tangmere. Par la suite, ayant retrouvé la vie civile, il s’occupe du secteur aérien de la Shell. Il décéde en 1982, à l’âge de 72 ans, d’une crise cardiaque.

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