L’armée française passe officiellement le relais aux forces afghanes en Kapisa

Les choses n’ont pas traîné. Le 13 mai dernier, le président Hamid Karzaï, avait donné la liste des secteurs dont le contrôle devait être transféré aux forces de sécurité afghanes par la coalition internationale. Parmi les régions concernés par 3e phase de la transition, dont les modalités avaient été définies en novembre 2010, lors du sommet de l’Otan à Lisbonne, l’on trouvait la province de Kapisa, zone de responsabilité de l’armée française.

Alors que le président Hollande a annoncé la fin de la mission de combat des troupes françaises avant la fin de cette année, le contrôle de la Kapisa a officiellement été transmis aux forces afghanes, ce 4 juillet, à Mahmood-e-Raqi, la capitale provinciale, en présence de représentants de pays de l’Otan.

Ce passage de témoin est plutôt rapide comparé à ce qu’il s’était passé dans le disctrict de Surobi, considéré alors comme calme. Egalement zone de responsabilité française, il s’était écoulé 5 mois entre sa mise sur la liste des secteurs à transferer (novembre) et sa prise de contrôle officielle, en avril dernier, par les forces afghanes.

Pour la Kapisa, la situation est autrement plus délicate. Morcelée entre plusieurs éthnies souvent rivales, stratégique en raison de sa proximité avec Kaboul et la frontière pakistanaise, son contrôle est d’autant plus compliqué qu’elle est infiltrée par des trafiquants de toutes sortes et surtout par les insurgés, qui seraient environ 800, selon le général Emam Nazar, le commandant la 3e brigade de l’armée afghane.

Pour le contingent français, il reste maintenant poursuivre son désengagement de ce secteur, ce qui est plus facile à dire qu’à faire avec tout les tonnes de matériels à rapatrier. Il est à craindre que les convois logistiques qui partiront des bases avancées soient la cible des insurgés, d’autant plus que la végétation, dense à ce moment de l’année, est propice aux embuscades.

Quoi qu’il en soit, l’armée française n’en aura pas fini avec l’Afghanistan. Si sa mission de combat se terminera à la fin de l’année, elle comptera encore dans le pays environ 1.500 hommes affectés à des tâches de formation des forces afghanes.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]