En trois ans, 12 drones Sperwer ont été perdus en Afghanistan

Déployé après l’embuscade d’Uzbeen, qui coûta la vie à 10 militaires français en août 2008, le Système de drones tactiques intérimaires (SDTI) Sperwer, mis en oeuvre par le 61ème Régiment d’Artillerie de Chaumont, l’unité « renseignement d’origine image » de l’armée de Terre, ne sera plus utilisé en Afghanistan.

En effet, l’ultime mission du SDTI a été effectuée la semaine passée. Au cours de leur engagement sur ce théâtre d’opérations, les Sperwer ont accompli 2.100 heures de vol pour 770 sorties. Et, selon le colonel Thierry Burkhard, le porte-parle de l’Etat-major des armées, 12 engins ont été détruits en 3 ans.

Dans le détail, 8 Sperwer ont été perdus en cours de mission et 4 autres ont été gravement endommagés lors de leur atterrissage, lequel peut parfois être brutal étant donné que, lancé au moyen d’une catapulte, cet engin revient sur terre à l’aide de parachutes et de coussins gonflables.

Au total, l’armée de Terre dispose de 30 Sperwer, dont 5 appareils acquis en seconde main auprès des forces canadiennes. Récemment, la Direction générale de l’armement (DGA) a commandé à Sagem 5 exemplaires supplémentaires dans la version Mk II, lesquels sont attendus entre le second semestre 2012 et la mi-2013.

Disposant d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 5 heures en fonction des conditions météorologiques, le Sperwer a la capacité de voler à 3.500 mètres et d’atteindre une vitesse maximale de 180 km/h. Doté de capteurs embarqués, il assure des missions d’observation et de surveillance.

Après le retrait des drones MALE « Harfang », qui étaient mis en ouvre par l’armée de l’Air depuis la base américaine de Bagram, et donc celui des Sperwer, le contingent français en Afghanistan peut encore compter sur le DroGen (Drone pour le GENie) ainsi que sur les DRAC (Drone de Reconnaissance au Contact). Bimoteur à propulsion électrique, d’un poids de 8 kg, cet engin est lancé à la main pour des missions de reconnaissance à courte distance.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]