Création du Centre interarmées des actions sur l’environnement à Lyon

Le 2 juillet prochain, une cérémonie sera organisé au quartier général Frère, à Lyon, afin de marquer officiellement la création du Centre interarmées des actions sur l’environnement (CIAE).

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser aux personnes peu au fait de la chose militaire, il ne s’agit nullement d’une nouvelle structure d’intervention lors de désastres écologistes (même si les armées sont mobilisées quand ce genre d’évènement survient).

En fait, le CIAE est le fruit du rapprochement entre le Groupement interamées des actions civilo-militaires (GIACM) et du Groupement des opérations militaires d’influence (GOMI). Le premier a été créé en 1999 à Lyon et le second a vu le jour dans les années 2000 à Lille, afin de prendre en compte l’environnement des populations au sein desquelles les forces françaises sont amenées à intervenir.

Ainsi, les équipes tactiques « opérations militaires d’influence » (ETOMI) et CIMIC (actions civilo-militaires), sont déployées en appui des forces pour être au contact des populations afin d’expliquer à ces dernières objectifs de leur présence.

Dans un document intitulé « Les opérations militaires d’influence dans le cadre des opérations d’information« , le Centre de Doctrine d’Emploi des Forces (CDEF) explique que les OMI « contribuent à l’atteinte des objectifs politiques et militaires. Par la mise en œuvre de moyens spécifiques ou non » et « réalisent des actions conçues aux niveaux stratégique ou opératif » qui « peuvent être conduites jusqu’au niveau tactique » et qui « s’inscrivent en principe dans la durée ». Et d’ajouter : « Elles délivrent des messages ou des signaux crédibles, adaptés aux spécificités culturelles et linguistiques des infocibles. Elles utilisent des émetteurs clairement identifiés. »

La mission du CIAE sera ainsi de « faciliter les relations des chefs militaires en opérations avec l’environnement humain local » et de faire accepter l’action des forces françaises auprès des populations dans les zones où elles interviennent. En clair, il s’agit de « gagner les coeurs et les esprits » par des actions d’information et d’influence, la gestion de chantiers, la reconstruction ou encore l’aide directe aux civils.

Cette nouvelle unité, qui, bien qu’interarmées, sera à dominante « Terre », sera commandée par le colonel Ancelin et comptera, en 2014, 170 spécialistes. La cérémonie concernant la création du CIAE sera certainement l’occasion d’honorer la mémoire des 4 militaires français tués le 9 juin dernier à Nijrab (Afghanistan), à savoir le major Thierry Serrat, du GIACM, l’adjudant Stéphane Prudhom, le maréchal des logis-chef Pierre-Olivier Lumineau et le brigadier-chef Yoann Marcillan, tous trois membres d’une ETOMI.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]