Le général Delochre, président de « L’Epaulette », demande des comptes à Martine Aubry

Le 29 mai dernier, répondant aux questions du journaliste Jean-Jacques Bourdin à l’antenne de BFMTV/RMC, Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, avait fait cette déclaration pour le moins énigmatique : « Il y a un accord avec l’armée – nous y avons beaucoup travaillé – pour réduire l’armée ».

Et cette dernière a suscité des interrogations, notamment chez le général (2S) Delochre, le président de l’Epaulette, une société mutualiste qui compte 6.000 adhérents, dont 3.500 officiers d’active, notamment passés par l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) ou étant sous contrat.

Aussi, il lui a adressé un courrier dans lequel il demande des éclaircissements sur ses propos, qui, souligne le général Delochre, « n’émanent ni du président de la République, chef des armées, ni du Premier ministre, responsable de la Défense pas plus qu’ils n’ont apparemment lacaution du Ministre de la défense ».

« En effet ce dernier, monsieur Le Drian, qui n’était encore que responsable du pôle défense de l’équipe de campagne de monsieur Hollande, nous a reçus le mercredi 2 mai 2012 et nous a confirmé qu’il n’était pas envisagé d’aller au-delà de la déflation programmée dans le cadre de la RGPP (54 000 postes dont 30 000 ont déjà été ‘rendus’) » écrit-il.

Et le général Delochre de poser trois questions à Martine Aubry, afin d’éclairer les adhérents de l’Epaulette avant le 17 juin prochain, date du second tour des élections législatives :

« Quelle légitimité faut-il accorder à vos affirmations alors que vous n’êtes pas en responsabilité gouvernementale? », « Quels ont été les organismes de ‘l’armée’ avec lesquels vous auriez ‘beaucoup travaillé’ pour mettre en coupe, apparemment réglée, la dite armée? et enfin « Y-a-t-il, au-delà de cette affirmation imprécise, des chiffres et des échéances ainsi qu’une approche cohérente de l’organisation et des nouvelles missions qui découleraient de cette réduction? »

Ce courrier, daté du 4 juin, est toujours dans l’attente d’une réponse…

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