Quatre soldats français tués lors d’une attaque d’insurgés en Kapisa (MàJ-3)

Selon la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan, « quatre soldats internationaux ont été tués à la suite d’une attaque d’insurgés dans l’est » de l’Aghanistan.

La Coalition internationale ayant pour habitude de ne pas indiquer la nationalité des militaires tués, le porte-parole de la police afghane de la province de Kapisa, Ahmad Ahmadzaï, a affirmé que quatre soldats français ont été tués dans le district de Nijrab, lors de l’attaque de leur convoi par des insurgés.

Le ministère de la Défense a quant à lui précisé, plus tard, que l’attaque a eu lieu lors « d’une opération de contrôle », alors que les troupes françaises venaient en appui de l’armée nationale afghane (ANA). Par ailleurs, 5 autres militaires français ont été blessés, dont 3 gravement. Ils ont tous été transférés à l’hôpital militaire de Kaboul.

Les 3 des 4 soldats français tués appartiennent au 40ème Régiment d’Artillerie de Suippes ( 1 maréchal des logis chef, 1 maréchal des logis et 1 brigadier). Le quatrième est un adjudant-chef du 1er Groupement inter armées des actions civilo militaires de Lyon. Par ailleurs, 2 interprètes afghans ont également perdu la vie. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra sur place dès demain.

Quant aux circonstances du drame, les autorités afghanes ont indiqué qu’il s’agit d’un attentat perpétré par un homme « déguisé en femme portant la burqa ». Ce dernier s’est « approché des troupes françaises qui patrouillaient » avant de déclencher l’engin explosif qu’il dissimulait sur lui. Selon l’agence Reuters, cette action a été revendiquée par les taliban.

La dernière attaque meurtrière ayant visé les militaires français remonte au 20 janvier dernier, à la base avancée de Gwan, en Kapisa. Quatre d’entre eux avaient été tués par un soldat renéguat de l’armée nationale afghane lors d’une séance de sport. Un cinquième, le capitaine Schnetterle, du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne, s’était éteint des suites de ses blessures le 27 mars, à l’hôpital du Val de Grâce à Paris.

Depuis 2001, 87 militaires français ont perdu la vie en Afghanistan.

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