Des casques bleus attaqués en Côte d’Ivoire : 7 morts

D’après un rapport de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch, les milices et les mercenaires établis au Libéria ont continué à recruter des enfants soldats et à lancer des raids sur des villages ivoiriens, sans que les autorités libériennes aient l’intention de mettre un terme à ces activités.

Lors de la crise ivorienne, consécutive à l’election présidentielle gagnée par Alassane Ouattara, des milliers de miliciens et de mercenaires venus du Libéria voisin ont combattu aux côtés des forces loyales à Laurent Gbagbo, le président sortant battu qui refusait alors de quitter le pouvoir.

Dans son rapport publié le 6 juin, HRW fait état, depuis juillet 2011, de 4 attaques contre des villages de l’ouest ivoirien, lesquelles ont fait 40 victimes. « Depuis plus d’un an, le gouvernement libérien pratique la politique de l’autruche » a estimé Matt Wells, un chercheur de l’ONG, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest. « Plutôt que d’assumer leur responsabilité de poursuivre en justice ou d’extrader les personnes impliquées dans des crimes internationaux, les autorités libériennes sont restées passives alors que beaucoup de ces personnes recrutent des enfants soldats et mènent des attaques transfrontalières meurtrières » a-t-il ajouté.

C’est donc dans ce contexte que des casques bleus nigériens de l’ONUCI sont tombés dans une embuscade, le 8 juin, entre la ville de Taï et le vilage de Para, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Libéria. Selon un bilan provisoire, 7 d’entre eux ont été tués au cours de cet accrochage.

Cette « embuscade » contre l’Onuci a été commise par des éléments « venus du Liberia » et « pourrait avoir fait deux morts parmi les militaires ivoiriens patrouillant avec les Casques bleus », a déclaré, Paul Koffi Koffi, le ministre ivoirien délégué à la Défense.

A partir du 15 juin prochain, et selon l’armée ivoirienne, une opération militaire ivoiro-libérienne a été planifiée dans la zone frontalière, avec le soutien des missions des Nations unies présentes dans les deux pays.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]