Le Pakistan prévoit d’augmenter ses dépenses militaires de 10%

Après que l’Inde a annoncé une hausse de 17% de ses dépenses militaires, le Pakistan ne veut pas être en reste et a aussi décidé d’augmenter son budget de la Défense, mais de seulement 10%.

Cela étant, par rapport à leurs homologues indiennes, qui pourront compter sur 40 milliards de dollars, les forces armées pakistanaises devront se contenter de 5,82 milliards. Toutefois, cette somme représente 18,4% du budget général prévu pour l’année fiscale 2012-2013 et elle est par ailleurs à relativiser car les dépenses liées aux armes nucléaires n’y sont pas incluses et il arrive que des fonds spéciaux soient utilisés pour financer certaines programmes.

Dans le détail, les forces terrestres et aériennes verront respectivement leurs moyens augmenter de 128 millions et de 64 millions de dollars. Les premières disposeront de 2,8 milliards de crédits tandis que les ressources des secondes s’élèveront à 1,2 milliard. Quant à la marine, elle aura un budget de 562 millions, en légère baisse (-64 millions).

Pour autant, il n’est pas question d’acquérir en nombre de nouveaux équipements, étant donné que les coûts de fonctionnement de l’armée pakistanaise ont grimpé en flèche. Cela s’explique par sa lutte contre-insurrectionnelle visant les taliban locaux. Mais pas seulement.

Aussi, des responsables politiques, comme Imran Khan, du Pakistan Tehreek-e-Insaf, demandent davantage de transparence dans le budget militaire de leur pays, ainsi qu’un audit. Pour mémoire, l’ancien président pakistanais, Pervez Musharraf, avait avoué, en septembre 2009, avoir détourné l’aide américaine pour financer le développement de l’arsenal nucléaire du pays.

Et qui plus est, l’exécution de ce budget sera compliquée, dans la mesure où le Pakistan se trouve dans une situation économique difficile et que les Etats-Unis ont suspendu leur aide en matière militaire depuis qu’Islamabad a fermé ses frontière à l’Otan, après un incident frontalier au cours duquel 24 garde-frontières pakistanais ont été tués.

Reste que des ressources sont toujours alloués aux programmes d’armement, en particulier au développement des missiles. D’ailleurs, les tirs d’essais se succèdent les uns aux autres.

Le 5 juin, un missile de croisière Hatf-VII Babur – pouvant emporter une tête nucléaire et dont l’on suppose qu’il pourrait équiper les sous-marins du nouveau commandement de la force navale stratégique pakistanaise – a été lancé avec succès.

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