Un gendarme traîné sur une centaine de mètres par une voiture lors d’un contrôle routier

Vu le nombre de cas de ce genre, l’on en viendrait à se demander si cela est devenu banal, alors que cela ne devrait pas l’être… Ainsi, au début du mois, il a été question de deux motards de la gendarmerie blessés lors de contrôles routiers par des automobilistes ayant visiblement des choses à se reprocher.

Récemment, c’est un jeune conducteur de 21 ans qui a été jugé en comparution immédiate après avoir renversé un militaire. Mis en examen pour « violences volontaires avec arme par destination ( ndlr : la voiture) sur personne dépositaire de l’autorité publique » et 7 autres délits, il a été condamné à 42 mois de prison, dont 12 avec sursis, à une mise à l’épreuve de deux ans, à une obligation de travailler, ainsi qu’à 3000 euros de dommages et intérêts pour le gendarme blessé alors que le Parquet avait requis une peine d’emprisonnement de 5 ans ferme.

Et au cours de la nuit du 25 au 26 mai, en marge de la traditionnelle féria de Nîmes, un autre gendarme, appartenant à la brigade motorisée d’Alès a été hospitalisé après avoir été traîné sur une centaine de mètres par un automobiliste ayant refusé de se soumettre à un contrôle d’alcoolémie.

Dans un premier temps, le conducteur a fait mine de s’arrêter. C’est quand le gendarme s’est approché de la fenêtre de la portière pour lui tendre un éthylotest qu’il a redémarré, le militaire accroché au véhicule 4×4. A deux reprises, le chauffard a tenté de faire chuter le motard en le jetant contre des murets. Ce qu’il a finalement réussi à faire.

Le chauffard, âgé d’une trentaine d’années n’est pas allé bien loin car il a été intercepté après un kilomètre de course-poursuite sur l’A9, entre Nîmes et Orange. Sous l’emprise de l’alcool, il n’avait plus de permis depuis 2002. Comme l’automobiliste réunionais, il devra répondre de « violences aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique avec arme ».

En 2011, lors de la féria de Nîmes, policiers et gendarmes et constatèrent 425 infractions liées à l’alcool, dont 147 avec un taux supérieur à 0,80 grammes par litre de sang.

Enfin, il y a parfois des histoires plus légères (dans la mesure où elles se terminent bien). Ainsi, le 27 mai au soir, un automobiliste charentais, avec 3 grammes d’alcool par litre de sang, a facilité la tâche des gendarmes étant donné qu’il a terminé sa course dans la cour du groupement de gendarmerie de Charente, à Angoulême, après avoir raté un virage. « On l’a accueilli à bras ouverts, on lui a offert le gîte et le couvert » a commenté, avec humour, le capitaine Christian Terrioux.

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