Kosovo : L’Allemagne prolonge sa présence militaire, la mission Eulex réduit ses effectifs

Le Parlement allemand a approuvé, avec 486 voix contre 70, la prolongation d’ une année supplémentaire l’engagement de Bundeswehr au Kosovo, dans le cadre de la KFOR, la mission de l’Otan.

Le plafond des effectifs que l’Allemagne est autorisée à déployer dans l’ancienne province serbe a été fixé à 1.850. Dans les faits, environ 1.200 soldats de la Bundeswehr sont actuellement en mission au Kosovo, ce qui en fait le plus important contingent de la KFOR, après celui fourni par l’Italie (1162 hommes), les Etats-Unis (782) et, bien que n’appartenant pas à l’Otan mais du Partenariat pour la paix (PPP), l’Autriche (625). Ce dernier pays n’est pas le seul dans ce cas, la Suisse (Swisscoy) y est aussi présente avec 151 soldats, de même que la Suède (59).

La France est toujours impliquée au Kosovo, avec 300 militaires principalement déployés dans le nord, au camp de Novo-Selo, au sein du Battle Group Est, avec un escadron du 1er Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), qui vient de relever le 3e Hussards.

Cela étant, et malgré quelques tensions entre les communautés serbes et albanophones, comme par exemple l’affaire des barricades, l’an passé, érigées pour protester contre la prise de contrôle par Pristina de deux postes de douanes frontaliers avec la Serbie, la KFOR a diminué considérablement ses effectifs depuis 2010, passant de 13.000 hommes à exactement 6.209 actuellement.

La tendance est également à la baisse des effectifs du côté d’Eulex, la mission « Etat de droit » de l’Union européenne au Kosovo. Le 25 mai, le commandant chargé des opérations civiles de l’UE, Hansjörg Haber, a indiqué « qu’un membre du personnel sur quatre va quitter la mission ».

Ainsi, les effectifs d’Eulex passeront à 2.250 personnes. « Beaucoup de progrès ont été réalisés, les plus visibles dans le secteur des douanes » a fait valoir Hansjörg Haber. C’est pourquoi « Eulex doit s’adapter et préparer son propre désengagement », a-t-il ajouté.

Cette réorganisation n’affectera pas les équipes chargées des affaires judiciaires. « Le Kosovo a toujours besoin d’aide, en particulier dans les domaines de la justice, de la lutte contre le crime organisé, des enquêtes sur les crimes de guerre », la « corruption » et « la protection des témoins », a expliqué M. Haber. Pour le moment, Eulex s’occupe de 334 enquêtes dont 80 concernent des crimes des guerre.

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