L’armée de l’Air participe à l’exercice Maple Flag 45 au Canada

Lors de la guerre du Vietnam, l’aviation américaine a constaté que 90% des pertes de ses pilotes avaient eu lieu au cours des 10 premières missions de combat. D’où la création, en 1975, de l’exercice Red Flag, organisé chaque année dans le Nevada.

Ce dernier a donné l’idée aux responsables de l’aviation canadienne d’en faire de même. C’est ainsi que l’exercide « Red Flag North » est né, trois ans plus tard, à Cold Lake, en Alberta. Renommées « Maple Flag » par la suite, ces manoeuvres aériennes furent organisées deux fois par an jusqu’en 1987. Désormais annuelles, elles ont été annulées à trois reprises depuis : en 1991 pour cause de guerre du Golfe, 1999 en raison de l’intervention de l’Otan au Kosovo et en 2011, opération Unified Protector en Libye oblige.

Cette année, l’armée de l’Air y a envoyé un détachement relativement important, avec 300 aviateurs et 12 avions. Ainsi, le groupe de chasse 1/2 Cigognes, qui vient de terminer l’exercice Epervier en Suisse, y participera avec 4 Mirage 2000-5. Ces derniers sont accompagnés par 1 avion ravitailleur C-135, 2 Mirage 2000D, 2 Mirage 2000N, 2 Transall et 1 E3-F AWACS.

L’on notera que le Rafale sera le grand absent de cette édition de Maple Flag – qui commence ce 28 mai et doit durer jusqu’au 22 juin, alors que l’un de ses rivaux sur le marché de l’aviation militaire, l’Eurofighter Typhoon, y sera mis en oeuvre par la Royal Air Force, la Luftwaffe et les forces aériennes autrichiennes.

Parmi les autres pays qui prennent part à Maple Flag 45, l’on trouve le Brésil (Mirage 2000), la Belgique, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, Singapour, les Etats-Unis (F-16) et l’Australie (F-18). Pour être complet, l’Argentine, le Chili, la Colombie, le Japon, le Mexique, Oman, le Pérou et l’Uruguay seront également présents mais avec le statut d’observateurs. Il s’agit pour eux de voir s’ils participeront aux éditions prochaines de cet exercice.

La raison d’être de Maple Flag est de mettre les participants en situation de combat, en fonction de scénarii qui prennent en compte des menaces à la fois terrestres et aériennes, afin qu’il y ait une « incidence sur la manière d’aborder la planification et de prendres les décisions ». Cette année, l’exercice a intégré, selon l’Aviation royale canadienne, des « concepts qui ont été appris » lors des opérations en Libye.

Pour cela, les participants évoluent au-dessus d’une zone de 220 km de long et 150 km de large, dans laquelle ont été installées des base opérationnelles avancées comme l’on en trouve en Afghanistan ainsi que des infrastructures comme des ponts, des routes ou des pistes.

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