Afghanistan : La Kapisa concernée par la 3e phase de la transition

Le président Hamid Karzaï, a dévoilé, le 13 mai, la liste des secteurs où la responsabilité de la sécurité sera prochainement transférée aux forces de sécurité afghanes. Il s’agit de la troisième phase de la transition dont les modalités avaient été définies lors du somment de l’Otan de novembre 2010, à Lisbonne.

Comme l’on pouvait s’y attendre, la province de Kapisa, où les forces françaises sont déployées, fait partie des 11 provinces concernées. En outre, 122 nouveaux districts passeront également sous le contrôle de l’armée afghane, laquelle assurera la sécurité sur 75% de la population au terme de cette phase.

« Au conseil de sécurité national d’aujourd’hui, il a été décidé que onze provinces seraient concernées par le transfert, dont Kapisa, Uruzgan et Parwan », a fait savoir Aimal Faizi, le porte-parole de la présidence afghane.

Pour les responsables afghans, le passage de témoin dans les régions concernées doit commencer dans les plus brefs délais. Seulement, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous le commandement de l’Otan, la transition pour certains secteurs pourrait prendre entre 12 et 18 mois.

Que la province de Kapisa fasse partie de cette troisième vague ne constitue pas une surprise, dans la mesure où le nouveau président français, François Hollande, a affirmé, avant son élection, qu’il retirerait les « troupes combattantes » de cette région d’ici la fin de cette année.

Nul doute donc que Kaboul a pris en considération la nouvelle donne. L’on s’en souvient, les autorités afghanes avaient traîné pour intégrer le district de Surobi lors des deux précédentes phases, alors que cette zone était considérée par l’état-major français comme étant éligible pour la transition.

Quoi qu’il en soit, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, s’est réjoui de l’annonce faite par la présidence afghane. « Une fois cette décision appliquée, la transition aura commencé dans chacune des 34 provinces d’Afghanistan, y compris dans les capitales de ces provinces » a-t-il réagi, par voie de communiqué.

« Nous nous rapprochons pas à pas de notre objectif commun (à l’Afghanistan et à l’Otan) : voir les forces afghanes chargées de la totalité de la sécurité du pays d’ici à fin 2014 » a-t-il ajouté.

Pour le général John Allen, le commandant de l’ISAF, il s’agit là d’un « un témoignage de la capacité et de l’aptitude » de l’armée nationale afghane à assurer la sécurité. « L’Afghanistan continue à aller de l’avant dans la sécurisation de l’avenir souverain du pays et la sécurité de ses frontières » a-t-il affirmé.

Cela étant, l’annonce de cette troisième phase de la transition a été faite au lendemain de l’assassinat par balles d’Arsala Rhamani. Ancien ministre sous le régime taleb, ce dernier était un représentant important du Haut conseil de paix (HCP), chargé de négocier avec les insurgés. Cette instance avait perdu son président, Burhanuddin Rabbani, tué dans un attentat suicide commis en septembre 2011.

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