Trois pays africains ont acheté des avions Super Tucano

Après un exercice 2011 difficile marqué des pertes et un début d’année plombé par l’annulation par le Pentagone d’un contrat de 350 millions de dollars pour la livraison d’A-29 Super Tucano, le constructeur aéronautique Embraer, le 3e mondial derrière Boeing et Airbus, vient d’obtenir plusieurs succès en Afrique.

En effet, la semaine passée, l’avionneur brésilien a annoncé avoir vendu plusieurs exemplaires de son A-29 Super Tucano pour 135 millions d’euros à trois pays africains, la logistique et l’entraînement compris.

« L’armée de l’air du Burkina Faso a reçu trois appareils qui serviront au contrôle des frontières du pays et celle d’Angola en a acquis six pour le même usage » a indiqué Embraer, par voie de communiqué. L’autre pays concerné est la Mauritanie, qui a acquis un nombre non précisé d’A-29 pour le « contrôle des rebelles ».

« Le Super Tucano a une grande efficacité et des coûts d’exploitation peu élevés. Il a la capacité de remplir des missions contre des rébellions et il est idéal pour le continent africain », a expliqué Luiz Carlos Aguiar, le président d’Embraer Defense and Security.

Ces contrats ont été signés alors que les industriels sud-africains Aerosud et Paramount proposeront bientôt l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft (AHRLAC), un avion très léger spécialement conçu pour des missions de surveillance pour un côut unitaire de 10 millions dollars.

Quoi qu’il en soit, les forces aériennes mauritaniennes connaissent bien les avions d’Embraer étant donné qu’elles mettent en oeuvre 3 EMB-312F Tucano (1 a été perdu l’an passé) cédés par la France en 2010. Ces avions, avant de connaître la rigueur du climat désertique, étaient utilisés pour la formation des élèves de l’Ecole de l’Air de Salon de Provence.

Par ailleurs, la Mauritanie est particulièrement en pointe dans la lutte contre les cellules d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Et les moyens aériens y ont évidemment un rôle prépondérant alors que Nouakchott dispose d’une force aérienne modeste, avec, outre les Tucano, des avions anciens et légers, ainsi que des hélicoptères de facture chinoise.

Le mois dernier, l’aviation mauritanienne a effectué un raid aérien à une soixantaine de kilomètres de Tombouctou, au Mali, pays actuellement en proie à une rébellion touareg à laquelle sont venus se greffer des éléments jihadistes. Ce raid, au bilan demeuré flou, visait le groupe  » Serya de al-Fourqane », qui, proche d’AQMI et dirigé par Yahya Abou al-Hammam, avait relâché un gendarme mauritanien en échange de la libération d’un ressortissant malien, soupçonné d’appartenir à la mouvance radicale.

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