Afghanistan : Selon Hillary Clinton, Washington ne cherche pas à établir des bases militaires permanentes après 2014

Au cours d’une visite rendue le 3 avril à l’Allied Command Transformation (ACT), l’un des deux commandements principaux de l’Otan dirigé par le général français Stéphane Abrial et établi à Norfolk, en Virginie, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a évoqué le dossier afghan, lequel sera au centre des discussions lors du prochain sommet de l’Alliance qui se tiendra à Chicago, en mai prochain.

Selon le calendrier adopté en novembre 2010, le retrait de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) déployée en Afghanistan sous le commandement de l’Otan, devrait être achevé à la fin de l’année 2014, date à partir de laquelle les troupes afghanes seront théoriquement en mesure d’assurer seules la sécurité sur leur territoire.

Pour autant, il n’est pas question, selon Mme Clinton, de laisser tomber Kaboul une fois que ce processus sera terminé. « D’ici à la fin de 2014, la transition de la securité sera achevée et les Afghans seront pleinement responsables de leur sécurité » a affirmé la secrétaire d’Etat. Mais, a-t-elle poursuivi, « nous discuterons de la forme que prendra la relation entre l’Otan et l’Afghanistan après la transition » lors du sommet de Chicago.

« Nous anticipons qu’un petit nombre de troupes resteront sur place, à la demande du gouvernement afghan, pour entraîner, conseiller et aider les forces afghanes et poursuivre les opérations de lutte contre le terrorisme » a-t-elle expliqué. « Nous voulons dire clairement au peuple afghan, aux insurgés et à tous ceux de la région : l’OTAN n’abandonnera pas l’Afghanistan » a-t-elle aussi assuré.

Et, alors que Washington et Kaboul négocient un partenariat stratégique pour l’après 2014, Hillary Clinton a déclaré que « nous (les Etats-Unis, ndlr) ne souhaitons pas qu’il y ait des bases militaires américaines permanentes en Afghanistan ou une présence qui serait considérée comme une menace pour ses voisins, ce qui conduirait à une instabilité qui menacerait les gains obtenus ».

En février 2011, le président afghan, Hamid Karzaï, avait admis que l’installation de bases militaires américaines permanentes en Afghanistan faisait partie des discussions entre Kaboul et Washington. Pour la sous-secrétaire américaine à la Défense, Michele Flournoy, cette présence était d’un « intérêt stratégique » dans la mesure où elle aurait permis de surveiller à la fois le programme nucléaire iranien et les activités des groupes jihadistes implantés dans les zones tribales pakistanaises.

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