Les lamas ne font pas de bons marins

Depuis l’Antiquité, on sait que les oies peuvent faire d’excellentes gardiennes, notamment celles – sacrées – du Capitole, qui donnèrent l’alerte aux Romains et empêchèrent, selon le mythe, le sac de Rome par le chef gaulois Brennus.

Depuis toujours, les animaux ont été employés par les soldats. Que l’on pense aux chevaux, aux chiens, aux faucons pour chasser les oiseaux près des bases aériennes ou encore aux pigeons voyageurs… Jusqu’aux lamas, que l’on n’a pourtant pas l’habitude de rencontrer dans nos contrées.

En effet, en 2010, le pacha du Centre d’instruction naval de Saint-Mandrier (Var), qui forme aux métiers techniques de la Marine nationale, a eu l’idée d’acheter 4 lamas pour débroussailler « écologiquement » une partie des 110 hectares du site.

Mais, nous apprend non sans humour le quotidien Var Matin, ces animaux se sont révélés ingérables. « On avait privilégié les lamas car on nous avait dit qu’ils étaient plus sélectifs que les chèvres… De toute évidence, ça n’a pas marché » a confié au journal le capitaine de vaisseau Pélliard, l’actuel commandant du CIN de Saint-Mandrier. « En plus, ils traversaient la route n’importe comment et menaçaient le patrimoine paysager du site. Du coup, ils mobilisaient un jardinier à plein-temps. Ce n’était plus du tout intéressant, financièrement » a-t-il ajouté.

Et pour cause, les 4 lamas ont tellement pris leur mission à coeur qu’ils se sont même attaqué aux massifs de fleurs ainsi qu’à la pelouse du stade de rugby. Et il n’était pas rare, selon Var Matin, de les voir déambuler sur la place d’armes au moment de l’appel, même si, d’une manière générale, ils se montraient plutôt craintifs.

Du coup, décision a été prise de s’en séparer. Seulement, le service des Domaines n’a pas réussi à leur trouver un nouveau propriétaire. D’après le quotidien varois, ils ont finalement été cédés à un particulier, lequel a déposé une annonce sur un site de petites annonces pour les revendre 1.000 euros (ou 350 euros pièce). Et visiblement, il s’agit d’une bonne affaire car le prix d’un lama d’élevage se négocie entre 600 et 3.500 euros.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]