Un hommage national a été rendu aux militaires assassinés

La Nation a rendu hommage, à Montauban, ce 21 mars, aux trois parachutistes assassinés la semaine passée, alors que leur meutrier présumé, Mohamed Merah, est toujours cerné par les policiers du RAID. Plusieurs candidats à la prochaine élection présidentielle (François Hollande, François Bayrou, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Eva Joly) ont ainsi assisté à la cérémonie présidée par Nicolas Sarkozy.

Maréchal des logis chef au 2e escadron de livraison par air du 1er Régiment du Train Parachutiste (RTP), Imad Ibn Ziaten, 30 ans, a été abattu le 11 mars dernier à Toulouse. Chef d’équipage livraison par air et titulaire du brevet moniteur TAP, il s’était engagé il y a tout juste 8 ans. Au cours de sa carrière, ce sous-officier a pris part à plusieurs opérations extérieures (Tchad, RCI, Gabon, etc…).

Victime du tueur le 15 mars, le caporal Abel Chennouf, 25 ans, dont les obsèques en la cathédrale de l’Assomption, à Montauban, ont eu lieu quelques heures avant l’hommage national, servait à la compagnie d’appui du 17ème Régiment du Génie Parachutiste (RGP). Engagé en 2007, il avait été affecté en Afghanistan un an plus tard dans le cadre de l’opération PAMIR. Il était pacsé avec une amie enceinte.

Entré en service le 1er juin 2010 et affecté à la compagnie d’appui du 17ème RGP, le 1ère classe Mohamed Farah Chamse-Dine Legouade a été assassiné le même jour que le caporal Chennouf. Il aurait dû avoir 25 ans le 5 mai prochain.

Le troisième militaire visé le 15 mars, le caporal Loïc Lieber, a été grièvement blessé.

« Un soldat français sait qu’il peut mourir pour la France (…). Un soldat français connaît le sens du mot sacrifice car il connaît le sens du mot devoir. Un soldat français connaît la mort et sait la regarder en face » a affirmé le président Sarkozy, au cours de l’allocution qu’il a prononcée au cours de cet hommage national. Mais « la mort que nos hommes ont rencontrée n’était pas celle à laquelle ils étaient préparés. Ce n’était pas la mort des champs de bataille, mais une exécution terroriste » a-t-il ajouté.

C’était « bien l’armée française que le tueur a visée » a affirmé chef de l’Etat. « Et c’est la République française qui a été touchée. Si des communautés ont été prises pour cibles, ce sont des soldats, des enfants (ndlr, en référence à la tuerie de l’école Ozar-Hatorah), des Français qui ont été assassinés » a-t-il continué. « Le tueur voulait mettre la République à genoux mais elle n’a pas cédé » a-t-il poursuivi.

« Face à la froide sauvagerie d’un homme capable de descendre de son scooter pour venir achever ses victimes, qu’il s’agisse d’une petite fille ou d’un soldat, la France rassemblée a donné ces derniers jours une magnifique image de dignité. Cet homme, ce tueur, n’est pas parvenu à fracturer notre communauté nationale » a estimé le président Sarkozy, qui a par ailleurs réaffirmé que « face à des tels évènements il ne fallait en aucun cas céder à l’amalgame ni à la vengeance ». « La République a fait son devoir et sa justice demain fera le sien, ces crimes ne demeureront pas impunis » a-t-il prévenu.

« Pour ces sept victimes lâchement assassinées, a-t-il dit nous avons un devoir impérieux (…) c’est l’unité nationale » a encore insisté le chef de l’Etat.

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