Le porte-avions Charles de Gaulle part pour une mission d’un mois en Méditerranée

Après avoir été très sollicité en 2011, en raison de la mission Agapanthe 2010 et de l’opération Harmattan, au large des côtes libyennes, le porte-avions Charles de Gaulle a été placé en arrêt technique à Toulon pendant une période relativement courte. Cela avait d’ailleurs été prévu dans son livret d’entretien.

Comme il est de bon ton de brocarder, dans les médias, ce bâtiment (les humoristes manquent parfois cruellement d’inspiration et certains commentateurs feraient mieux de revoir leurs fiches), il peut être toujours utile de préciser que le Charles de Gaulle venait de passer 230 jours en mer au cours desquels 2.000 missions aériennes furent menées avant son immobilisation.

Quoi qu’il en soit, à l’issue de quelques 4.500 travaux de maintenance (du simple coup de peinture au remplacement d’une turbine), effectués par 350 techniciens de DCNS et 600 marins, le navire amiral de la Royale est fin prêt pour entamer sa « Mise en condition opérationnelle » (MECO).

C’est ainsi qu’il doit appareiller de Toulon, ce 15 mars, pour une mission en Méditerranée prévue pour durer un mois, avec à son bord un groupe aérien embarqué (GAE), composé de 7 Rafale Marine, 7 Super Etendard Modernisés (SEM) et 2 E-2C Hawkeye.

Au cours de la première partie de ce déploiement, le Charles de Gaulle sera utilisé pour la formation et la qualification des jeunes pilotes de l’aéronautique navale. Ces derniers auront à accomplir des catapultages et des apontages en conditions réelles, de jour comme de nuit.

Par la suite, le porte-avions sera rejoint par la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, les frégates anti-sous-marine Montcalm et Dupleix, l’aviso EV Jacoubet et le pétrolier-ravitailleur Meuse.

Ce groupe aéronaval (GAN) ainsi constitué participera à l’exercice FANAL, qui impliquera 38 personnels de la Force aéromaritime de réaction rapide (FRMARFOR), 1 avion de surveillance maritime Atlantique-2, un hélicoptère NH-90 Caïman et un Lynx. Le but est, selon la Marine nationale, de « conduire une manœuvre inscrite dans un environnement fictif de crise de moyenne/haute intensité, sous menace multiple, pour entraîner chaque unité du GAN sur les standards Otan ».

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