DCNS est en pleine forme

La semaine passée, Luc Vigneron, le Pdg de Thales, actionnaire à hauteur de 35% de DCNS, a livré quelques indications concernant les résultats, pour l’année 2011, du constructeur naval. Ainsi, ce dernier a réalisé un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros pour un bénéfice net de 198 millions, ce qui marque une progression de 43% par rapport au précédent exercice.

L’année 2011 aura donc été chargée pour DCNS, avec notamment la livraison du BPC Dixmude, conçu en collaboration avec le chantier naval STX France de Saint-Nazaire. La modernisation des SNLE de la Force océanique stratégique (Fost), après la livraison du Terrible, en 2010, a commencé afin de les rendre aptes à mettre en oeuvre le nouveau missile balistique M-51. Enfin, un troisième sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de type Barracuda a été commandé.

A l’exportation, DCNS est toujours impliqué dans les programmes de construction de sous-marins Scorpène en Inde et au Brésil et la futur frégate multimissions (FREMM) marocaine Mohammed VI, a été mise à l’eau à Lorient, pour une livraison attendue en 2013. A cela s’ajoute la commande ferme de deux BPC destinés à la Russie et le contrat portant sur 6 corvettes de la gamme Gowind en Malaisie.

Au total, le carnet de commandes du constructeur naval a atteint les 15 milliards d’euros, de quoi voir sereinement l’avenir. « DCNS conforte sa stratégie de croissance présentée il y a deux ans dans Championship » a expliqué le porte-parole du groupe, Emmanuel Gaudez, dont les propos ont été rapportés par Ouest France.

Pour rappel, le plan Championship, lancé en 2009, vise à doubler le chiffre d’affaires du groupe d’ici 2018. Pour y arriver, DCNS mise sur le développement de nouvelles activités dans le domaine de l’énergie et l’exportation de navires militaires.

Pour le moment, les commandes passées par la Marine nationale représentent toujours près des deux tiers de l’activité du groupe. Le dernier tiers concerne les ventes à l’international. Quant aux activités liées à l’énergie, elles restent encore marginales, même si quelques contrats ont été signés, comme celui visant à construire une centrale électrique pour le compte d’EDF à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Quant à l’emploi, DCNS a embauché 300 nouveaux salariés l’an passé, ce qui représente une hausse de ses effectifs de 6,6%. Cela étant, les syndicats portent un regard différents sur ce chiffre. Notamment pour ce qui concerne les activités du groupe à Cherbourg, où ils dénoncent une « explosion de la sous-traitance ».

« On risque de ne plus avoir les moyens de travailler » a récemment déclaré Laurent Hébert, le secrétaire général de la CGT de l’arsenal de Cherbourg. « Un exemple : l’équipe d’intégration de la coque du premier Barracuda, un premier de série est constituée de 15 personnes. Dix sont des intérimaires ! » a-t-il ajouté.

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