Des avions d’entraînement Alenia-Aermacchi M-346 bientôt à Cazaux

Avec un budget annuel d’environ 8,5 milliards d’euros, les forces armées de Singapour sont relativement bien équipées. L’effort de défense consenti par la Cité-Etat représente plus de 5% de son PIB, ce qui en fait l’un des taux les plus importants au monde.

Cela est possible grâce à la vitalité économique de ce pays, laquelle repose essentiellement sur le services financiers, le commerce, la navigation maritime et l’électronique. En 2010, la croissance de son PIB a été de 14,5%. De quoi faire rêver vbon nombre de dirigeants européens.

D’une superficie de près de 700 km2 et comptant plus de 5 millions d’habitants – dont 3,73 millions de citoyens, Singapour entend privilégier la stabilité de son environnement proche. En outre, la Cité-Etat entretient une relation forte avec les Etats-Unis, lesquels sont les garants de sa sécurité en échange de facilités militaires. La doctrine de ses forces armées est avant tout défensive et dissuasive.

Ainsi, le rôle de la Republic of Singapore Navy, dotée de frégates La Fayette, vise avant tout à assurer la sécurité des voies maritimes et à lutter contre la piraterie. Les forces terrestres et aériennes du pays ont pour mission de dissuader une éventuelle attaque, voire, le cas échéant, de remporter la décision rapidement face à un agresseur. Elles assurent également des opérations de paix et peuvent intervenir dans le cas où les intérêts singapouriens seraient menacés.

Pour cela, la Republic of Singapore Air Force (RSAF) peut compter sur 422 aéronefs, dont 143 avions de combats, dont 24 F-15 et 74 F-16 Block 52. Seulement, étant donné la superficie disponible (7.150 habitants au km2) de Singapour, la place manque pour l’entraînement des pilotes.

Aussi, les forces aériennes du pays ont conlu des accords pour envoyer des détachements aux Etats-Unis (F-15 dans l’Idaho, F16 et hélicoptères Apache en Arizona, et Chinook au Texas), en Australie (3 bases) et… en France, plus précisément sur la base aérienne 120 de Cazaux, siège de l’Ecole de Transition Opérationnelle (ETO) qui accueille des stagiaires français et belges.

Depuis quelques temps en effet, une douzaine d’élèves pilotes singapouriens effectuent, chaque année, leur formation dans le ciel girondin, au sein du 150e Escadron, lequel est actuellement équipé d’avions A-4 SU. Mais cette unité recevra prochainement 12 nouveaux appareils, à savoir des M-346 Master du constructeur aéronautique italien Alenia/Aermacchi.

En attendant, et afin de préparer l’arrivée de ces avions d’entraînement, le général Huat Sern Wong, le chef d’état-major de la RSAF, et le général Jean-Luc Crochard, délégué au relations extérieures de l’armée de l’Air, ont assisté, à Cazaux, le 8 mars derniers, à la cérémonie de la « première pelletée de terre » marquant le début, de la construction d’un centre d’instruction au sol destiné aux élèves pilotes singapouriens.

Ce projet, supervisé par la société Singapore Technologies Aerospace, vise à construire un bâtiment de deux étages, doté de salles de classe interactive et de briefing, de simulateurs de vol et d’autres outils pour l’instruction des stagiaires. Ce chantier devrait être terminé d’ici la fin 2013.

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