Le système israélien Iron Dome efficace à 90%

Le 9 mars, Zouheir al-Qaïssi, le chef des Comités de résistance populaire (CRP), un mouvement palestinien établi dans la bande de Gaza, ainsi que l’un de ses lieutenants, Mahmoud Hanani, ont été tués lors d’un un raid mené par l’aviation israélienne.

Selon Israël, cette élimination ciblée a été décidée au motif que Zouheir al-Qaïssi préparait un attentat de « grande ampleur », comme celui qui avait été perpétré en août dernier à partir du Sinaï égyptien et au cours duquel 8 ressortissants israéliens furent tués dans le désert du Néguev.

Peu après cette opération, le porte-parole de la branche armée des CRP, les Brigades al-Nasser Salaheddine, a menacé Israël d’une riposte foudroyante. Le fait est, au moins 140 roquettes ont depuis été tirées depuis la bande de Gaza sur le sud d’Israël en deux jours, ce qui a conduit l’aviation israélienne à mener une trentaine de frappes contre des groupes palestiniens.

Quant aux roquettes tirées par les groupes palestiniens, 43 ont été détruites en vol par les batteries antimissile Iron Dome, déployées dans les environs d’Ashdod, Ashkelon et Beer Sheva. Selon l’armée israélienne, ce sytème afficherait un taux de réussite de 90%. Chaque interception d’un projectile coûte 30.000 euros.

Développé à partir de 2007, et doté d’un radar de détection et de suivi, d’un système de contrôle et de gestion de combat ainsi que d’une unité de tir de missiles, l’Iron Dome (ou « Dôme de Fer ») est le premier niveau de la défense antimissile israélienne. Sa particularité est sa capacité à discriminer les projectiles en fonction de la menace qu’ils représentent. Par exemple, si une roquette est susceptible de tomber sur une zone habitée, alors il entre en action.

Quant à l’évolution de la situation, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a demandé à l’Egypte de jouer les intermédiaires avec Israël afin de conclure une nouvelle trêve. Cela étant, le Jihad islamique et les CRP, soupçonnés d’avoir des liens avec l’Iran et la Syrie, entendent « poursuivre » leurs opérations « quel qu’en soit le prix ».

De son côté, Israël, a fait savoir, par la voix de son ministre des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon, que les frappes de Tsahal « se poursuivront jusqu’à ce que l’autre partie (ndlr, les Palestiniens) comprenne qu’elle n’a pas intérêt à tirer. Si le calme règne de l’autre côté, il prévaudra aussi du nôtre ». Et de préciser que, « pour le moment, une opération israélienne de grande envergure » n’était « pas nécessaire ».

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