L’armée de l’Air a tiré le dernier missile S530D

Entré en service en 1989 au sein de l’armée de l’Air, le S530D était le dernier modèle de la famille des missiles air-air Matra 530.

Capable de détruire un aéronef hostile évoluant à basse ou à haute altitude (de 90 à 72.000 pieds) par guidage radar semi-actif en association avec le Radar Doppler à impulsion (RDI) des Mirage 2000 et doté de capacités de contre-mesures électroniques, cet engin aux dimensions relativement imposantes avait une portée de 40 km et pouvait atteindre une vitesse de Mach 4,5.

Désormais, il faut en parler au passé puisqu’un S530D a été tiré pour la dernière fois au-dessus de l’océan Atlantique par un Mirage 2000 RDI de l’Escadron de chasse 1/12 Cambrésis, le 1er mars dernier, lors d’une campagne de tir organisée par le Centre d’expertise de l’armement embarqué (CEAE) de la base aérienne de Cazaux.

Le successeur de S530D est déjà en service depuis relativement longtemps. Il s’agit du missile d’interception, de combat et d’auto-défense (MICA) de type « tire et oublie »., développé depuis les années 1990 par MBDA. Cet engin, qui remplace également les Magic II, se décline en deux versions en fonction de son autodirecteur : EM s’il est électromagnétique, IR s’il est à infrarouge.

Il avait été prévu de doter l’armée de l’Air de 540 MICA EM et de 570 MICA IR. Le coût de ce programme avait été évalué, en 2009, à 1.674 millions d’euros. A terme, il sera complémentaire du missile air-air longue distance Meteor, commandé en décembre 2010 à 200 exemplaires par la France, pour une livraison prévue en 2018.

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