La Grèce déclare forfait pour l’opération européenne Atalante

Prolongée récemment jusqu’en décembre 2014, l’opération navale Atalante, lancée il y a 4 ans par l’Union européenne afin de lutter contre la piraterie maritime qui sévit au large de la Corne de l’Afrique, devra se passer de la marine grecque au cours des prochains mois.

En effet, en raison de sa situation budgétaire très compliquée, Athènes a décidé de retirer de manière anticipée la frégate Hydra de cette mission, et cela à compter du 7 mars prochain, afin d’économiser 2,5 millions d’euros. Et aucun bâtiment grec ne devrait être engagé dans le prochain tour d’opérations, soit lors du prochain semestre.

Critiquée pour ses importantes dépenses militaires – 4% de son PIB, deuxième budget de la Défense derrière celui des Etats-Unis parmi les membres de l’Otan – alors qu’elle risque un défaut de paiement, la Grèce a consenti, en février et sous la pression de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), de réduire de 300 millions les moyens jusque-là alloués à ses forces armées, alors que ces derniers avaient été annoncés en hausse, après un vote du Parlement grec, à la fin de l’année passée.

A l’occasion du 60ème anniversaire de l’adhésion d’Athènes à l’Alliance atlantique, le 16 février dernier, le ministre grec de la Défense, Dimitris Avramopoulos, a assuré à Anders Fogh Ramussen, le secrétaire général de l’Otan, que « la situation économique n’a en rien ébranlé le système de défense » de son pays, lequel restera « un faceur de stabilité dans la région ».

Pour sa part, M. Rasmussen a estimé que les problèmes budgétaires auxquels sont confrontés les pays européens – et en premier lieu la Grèce – exigent « une approche nouvelle » visant à « se concentrer sur les risques de l’avenir plutôt que sur ceux du passé ».

Pour Athènes, et toujours d’après le secrétaire général de l’Otan, ils sont même une « opportunité pour mettre en oeuvre des réformes importantes » en matière de défense, « en se focalisant sur les forces d’intervention plutôt que de gâcher des ressources rares dans des forces immobilisées dans des casernes ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]