L’ancien site de l’Ecole de l’Infanterie vendu pour 19 millions d’euros

Dans le cadre de la réforme de la carte militaire annoncée en juillet 2008, l’Ecole de l’Infanterie, alors implantée à Montpellier, a été transférée deux ans plus tard à Draguignan pour y rejoindre l’Ecole de l’Artillerie.

Il s’est alors posé la question de l’avenir du site jusque-là occupé par cette école dans le chef-lieu de l’Hérault. Pour le ministère de la Défense, il n’y avait aucune raison de le garder. D’où sa décision de le mettre en vente.

Après avoir conclu un accord avec le préfet du département, alors chargé des négociations au nom de l’Etat, la mairie de Montpellier, très intéressée par cette emprise de 38 hectares située en centre-ville, va l’acquérir pour19 millions d’euros, .

Et il s’agit là d’une excellente affaire. En effet, il y a à peine deux semaines, le prix demandé par l’Etat pour ce site était compris entre 20 et 29 millions d’euros. Mieux encore, selon des estimations publiées par la presse locale, la valeur de l’ancien site de l’Ecole de l’Infanterie vaudrait près de 70 millions d’euros.

« La Ville n’a pas vocation à boucher le déficit de l’État. Dans la négociation, il ne faut pas perdre de vue que le départ des 1.000 familles de l’EAI (ndlr, Ecole d’application d’Infanterie, devenue Ecole de l’Infanterie), c’est une perte en retombées économique estimée à 100 millions d’euros contre 1 million de compensation » avait fait valoir il y a peu, dans les colonnes du quotidien « Le Midi Libre », Michaël Delafosse, l’adjoint à l’urbanisme de la cité montpelliéraine.

Selon l’accord, qui sera signé le 29 février, la Ville de Montpellier pourra étaler le paiement de son acquisition sur trois ans. Le site devrait accueillir un projet « d’éco-quartier », ainsi que 2.500 logements, dont un tiers de sociaux, et 340 chambres universitaires. Deux bâtiments – Lorraine et Bretagne, considérés comme emblématiques du patrimoine militaire -, devraient être conservés pour être reconvertis en auberge de jeunesse.

Si la réforme de la carte militaire a bousculé le tissu économique de certaines villes, ces dernières n’ont pas toutes été perdantes pour autant. Comme par exemple celle de Limoges, qui a perdu sa garnison l’an passé avec la dissolution du 15e Bataillon du Train ainsi que de l’Etat-Major des Forces n°4 et le transfert à Clermont-Ferrand de l’Etat-major de la 3e Brigade Mécanisée. La municipalité a ainsi pu obtenir, pour l’euro symbolique, plusieurs emprises ainsi libérées, dont les 43.000 m2 de la caserne Marceau, située en centre-ville, tout comme les 35 bâtiments du quartier Beaublanc.

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