La base de défense de Cherbourg menacée?

Afin de rationaliser et de réduire les coûts de soutien, il a été décidé de créer des bases de défense avec le but de permettre aux unités opérationnelles de se recenter sur leur « coeur de métier ».

Initialement, il avait été prévu de créer jusqu’à 90 bases de défense (BdD). Mais à l’issue des premiers retours d’expériences, ce nombre a été ramené à 51 pour le territoire métropolitain, étant donné que celles qui n’auraient pas été assez importantes pour réaliser des gains substantiels de productivité n’ont finalement pas vu le jour.

Et parmi ces 51 BdD, l’on compte celle de Cherbourg, où la Marine nationale est encore fortement implantée, avec notamment une base navale, l’Ecole des applications militaires de l’énergie atomique (EAMEA) ou encore l’Ecole des fourriers de Querqueville.

Cela étant, depuis plusieurs années, la présence de la Marine nationale tend à s’estomper au gré des restructurations et des réformes. Au point que cela inquiéte la CFDT Défense de Basse-Normandie. Et plusieurs services ont déjà quitté Cherbourg pour rejoindre Brest ou Rennes.

Selon ce syndicat, le mouvement pourrait s’accélérer dans les mois qui viennent au point que la BdD de Cherbourg n’aurait plus de raison d’être. Ainsi, au cours d’une conférence de presse donnée le 27 février, la CFDT Basse-Normandie a fait état d’informations selon lesquelles il serait question de confier la responsabilité de l’Ecole des fourriers au privé et de transférer l’EAMEA soit à Brest, soit à Saclay.

« Il y a des preuves écrites et matérielles, on voit des visites qui ont lieu dans nos établissements, des visites d’entreprises privées qui viennent voir ce qu’elles pourraient éventuellement récupérer ou reprendre. On sait qu’il y a a des appels d’offres lancés au niveau national (…) Les différents indices qu’on a peuvent nous faire penser qu’on est sur un scénario catastrophe » a aussi déclaré Philippe Rousselet, permanent de la CFDT Basse-Normandie.

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