L’armée américaine précise l’évolution de son dispositif en Europe

Etant donné que la nouvelle stratégie américaine donne la priorité à la région Asie-Pacifique et au Moyen Orient et que les moyens de l’armée américain vont être réduits au cours des dix prochaines années, le Pentagone doit revoir le dispositif qu’il a jusqu’alors maintenu en Europe.

Au début du mois, à l’occasion de la 48e conférence annuelle sur la sécurité de Munich, le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, a toutefois rappelé que la présence militaire américaine en Europe « restera la plus importante que dans n’importe qu’elle autre région du monde », avec la mise à la disposition de la NATO Response Force (NRF) d’une brigade de l’US Army et l’implantation d’éléments du bouclier antimissile sur le Vieux Continent (Espagne, Pologne, Roumanie et Allemagne).

Cela étant, il a déjà été question du départ d’Allemagne des 170e et 172e brigades de l’US Army. Mais pour faire passer les effectifs de 80.000 à 70.000 hommes en Europe d’ici 2017, d’autres unités vont être concernées par la réorganisation du dispositif américain.

Ainsi, la 173rd Airbone Brigade Combat Team (brigade aéroportée l’US Army Southern European Task Force), basée à Vicenza, en Italie, va récupérer des unités actuellement déployées dans le sud de l’Allemagne. La Péninsule va en revanche perdre le 603rd Air Control Squadron de l’US Air Force, qui a ses quartiers à Aviano.

Mais c’est en Allemagne que les effets de cette restructuration vont se faire le plus sentir. Outre les départs programmés en 2012 et en 2014 des deux brigades de l’US Army, il est également prévu de fermer le quartier général du Ve Corps (le « Victory Corps ») et de mettre en sommeil le 81st Fighter Squadron installé à Spandahlem Air Base, où les forces canadiennes disposent, depuis 2009, d’un centre de soutien opérationnel.

Justement, et cela compensera un peu les conséquences de la réorganisation de l’armée américaine outre-Rhin, et à l’issue d’une visite du ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizières, au Canada, Ottawa a annoncé un accord concernant l’ouverture prochaine, sur l’aéroport de Cologne-Bonn, d’un nouveau centre de soutien opérationnel pour les besoins de ses forces et cela, afin de leur permettre « opérationnalisation 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en plus d’offrir une très grande flexibilité (…) en terme d’infrastructures disponibles ».

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