Les riverains de la base aéronavale de Landivisiau se plaignent de nuisances

Pour préparer les pilotes de l’aéronautique navale à se poser sur le pont d’un porte-avions, il est organisé ce qu’on appelle des séances d’atterrissages simulés sur piste (ASSP) sur le tarmac d’une base aéronavale. En l’occurrence, celle de Landivisiau, qui, ouverte dans les années 1960, accueille les flottilles 11F, 12F et 17F.

Pour qu’un jeune pilote puisse apponter sur le Charles de Gaulle, il faut qu’il valide 12 séances d’ASSP, chacune d’entre elles comprenant au moins 6 passes. Une fois cette étape passée, il devra encore effectuer 6 appontages sur porte-avions pour être définitiviement qualifié. Ce qui ne l’exonérera pas, par la suite, de s’entraîner régulièrement à cet exercice.

Cela étant, pour les voisins de la base aéronavale (BAN) de Landivisiau, ces séances d’ASSP provoquent des nuisances sonores et environnementales. Ainsi, nous apprend Ouest France, l’Association des Riverains de la base, qui regroupe 500 familles, a entrepris des démarches pour que l’entraînement des pilotes de Rafale et autres Super Etendard Modernisés soit délocalisé sur la base d’Istres, qui dépend de l’armée de l’Air.

Pourtant, depuis quelques temps, les campagnes d’ASSP sont organisés sur la base aéronavale de Lann Bihoué, à raison de 2 jours par semaine afin, là aussi, de limiter les nuisances pour les riverains. Et les horaires des séances nocturnes ont été avancées au maximum. La dernière a eu lieu du 16 janvier au 3 février. Et avant sa fermeture annoncée  en 2008, la BAN de Nîmes-Garons servait de cadre à l’entraînement des jeunes pilotes.

Quoi qu’il en soit, le président de l’association landivisienne a indiqué que les études pour la construction d’une piste destinée aux ASSP à Istres « sont enfin finies » et que le financement « est inscrit au budget national ».

Par ailleurs, l’association a effectué des prélèvements de terre, d’eau et d’air dans les environs de la BAN à des fins d’analyse. « Nous avons de bons contacts avec la base aéronavale, mais même si les délocalisations sont importantes, notre objectif sera toujours de réduire au maximum le bruit auquel les riverains sont soumis » a affirmé le président de cette association.

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