L’Otan a prolongé sa mission de surveillance de l’espace aérien des pays baltes jusqu’en 2018

Depuis 2004, l’Otan assure la surveillance de l’espace aérien des pays baltes, à savoir la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie, ces trois Etats étant particulièrement méfiant à l’égard de la Russie voisine.

Cette mission, appelée « Baltic Air Policing », a été reconduite une première fois pour une durée de quatre ans en 2009. Et il a été décidé, le 8 février dernier, de la prolonger une nouvelle fois juqu’en 2018.

Etant donné que les pays baltes ne disposent de moyens suffisants pour assurer eux-même la surveillance de leur espace aérien, d’autres pays de l’Otan y envoient donc des détachements sur la base lituanienne de Siaulai, lesquels se relaient tous les quatre mois.

« Cette décision est définitive. Désormais la mission de police aérienne de l’Otan sera permanente avec un contrôle périodique de ses activités, un réexamen de ses besoins et de réorganisations nécessaires. Cette décision est très importante pour nous » a commenté le ministre lituanien de la Défense, Mme Rasa Jukneviciene.

« Je salue chaleureusement la décision du Conseil de l’Atlantique nord d’autoriser la poursuite de la [mission de] police aérienne dans les pays baltes avec une présence continuelle de chasseurs » a fait savoir Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, par voie de communiqué. « Cette mission continue à démontrer l’engagement de l’Alliance en faveur de la défense collective et la solidarité entre tous ses membres » a-t-il ajouté.

L’armée de l’Air a contribué à plusieurs reprises à cette mission depuis 2007. Et les Mirage 2000 C/RDI déployés l’an passé en Lituanie n’ont pas chômé, les aviateurs russes ayant parfois la fâcheuse tendance à s’écarter de leur route quand ils s’approchent des pays baltes.

Cette mission consiste à assurer une surveillance permanente, en relation avec le Centre des opérations aériennes de l’Otan d’Uedem, en Allemagne, d’un périmètre de 700 km de long sur 500 km de large. Le plus souvent, il est question de vérifier le « comportement douteux » d’un appareil.

D’après le ministre de la Défense Letton, Artis Pabriks, il en coûterait 1,5 milliards d’euros aux pays Baltes pour se doter, en commun, de capacités leur permettant d’assurer eux-même la surveillance de leur espace aérien. « C’est plus facile si quelqu’un d’autre fait la police aérienne chez nous, et dans le même temps, nous contribuons avec nos forces et nos capacités ailleurs » a-t-il déclaré.

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